Pour que le corps exulte
La Saint-Valentin, une célébration de la liberté sexuelle ? Et si. Alors bien sûr l’adage veut que l’on traite la Saint-Valentin de « fête commerciale ». Bientôt les vitrines et chaussées seront envahies de cœurs rouges. Les publicités te déclineront mille et un produits à offrir à ton, ta ou tes partenaires. Tu auras le choix entre 10 000 emojis pour signifier ton crush numérique. Ta boîte à spams va déborder d’amour, ça saoule. Mais si l’on remonte aux origines, la Saint-Valentin n’est pas une fête cu-cul, symbole de l’emmerdement monogamique. Au contraire.
Saint-Valentin, inconnu à cette adresse
C’est un flou artistique qui entoure l’identité de ce mec là. Les sources indiquent 8 saints différents portant le nom de Valentin. Difficile de trouver le bon gars. Toutefois, on s’accorde à dire qu’il s’agirait de Saint-Valentin, homme pieux, assassiné par le pouvoir romain un 14 février au III siècle, pour avoir marié des soldats en scred. Pas un mauvais bougre mais pas de là à en faire le saint patron des amoureux.
Débauches et rugissements
Historiquement, la Saint-Valentin n’avait rien de très catholique. Elle prend de l’ampleur avec les carnavals de Février au Vème siècle, des fêtes amoureuses subversives. Un espace de liberté pour la jeunesse, vu d’un mauvais œil par l’Église. Dans un cadre moral strict, avec beaucoup d’interdits (pas de sexe avant la mariage, Grand Dieu !), c’était une occasion de tout renverser. Des hommes habillés en femmes, des pauvres à la place des riches, et toutes sortes de pratiques amoureuses. Dans la même veine historique, on peut penser aux fêtes de l’ours. Des célébrations où les hommes se déguisaient en ours et essayaient d’attraper des femmes pour les ramener dans leur tanière. Miam ! L’ours comme symbole de la Saint-Valentin : ça donne envie en tant que créature mythique à la sexualité débordante. Pas comme peluche bidon échangée par des amoureux dégoulinants.
En définitive, en tirant les fils de l’histoire de cette fête, on arriverait presque à du bondage. Avant que la Saint-Valentin ne fasse l’objet d’une réflexion commerciale au XIXème siècle et ne glorifie le couple unique, elle était une fenêtre vers la liberté et des pratiques sexuelles débridées. Si on commençait à réhabiliter Mr & Mrs.Valentin(e) comme incarnation de nos envies de débauches ? Qui est pour ?
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