Chez les Torajas, les morts reviennent à la vie chaque année
Faire la fête avec les morts, c’est littéralement possible en Indonésie

Tous les ans, au mois d’août, le peuple indonésien des Torajas (« les gens d’en-haut ») exhument leurs morts lors d’un rituel spectaculaire appelé « Ma’nene ».

Pour l’occasion, les défunts sont déterrés pour être nettoyés puis habillés. Les familles des morts parlent aux cadavres et agissent comme s’ils étaient encore vivant, en leur offrant des cigarettes ou en leur mettant du parfum. Les cadavres sont mis debout et portés à travers tout le village, puis les vêtements sont changés à nouveau avant d’être remis en terre.

Ce rituel particulier prend sa source dans les croyances de « l’Alun To Doro » (« la voie des ancêtres ») qui consiste à accorder une grande importance aux ancêtres notamment par le biais du « Ma’nene ». Cette pratique se dote d’un but précis: faire en sorte que les morts soient respectés pour que les récoltes de riz soient bonnes.

Néanmoins, beaucoup de Torajas ne célèbrent plus le « Ma’nene », notamment depuis que le christianisme et l’islam se sont développés dans cette zone.

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