Le Cambodge et son street art

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cambodgeLe Cambodge, nouveau berceau du street art ?

En décembre prochain et pour la 3ème année consécutive, se déroulerae le « Cambodia Urban Art » un festival dédié au street art qui rassemble des artistes locaux et internationaux. L’année dernière, c’était les français  Théo Vallier et Chifumi qui avaient pris la direction artistique du festival. Il avaient, pour l’occasion réalisé des fresques sur les murs de la capitale, Phnom Penh, mais surtout donné rendez-vous à plusieurs artistes dont Peap Tarr (Nouvelle-Zélande, Cambodge), Lisa Mam (Cambodge), Tones (Suisse, Cambodge), David Myers (Cambodge), Kimchean Koy (Cambodge), Venk (Grande-Bretagne) ou encore Eltono (France).

Car, vous ne le savez peut être pas mais au Cambodge, le street art commence à se faire une place de plus en plus grande. Bien que cet art ne fasse pas vraiment partie de l’histoire culturelle du pays, il semblerait que la jeunesse locale, bien plus urbaine que les générations précédentes, compte bien changer ça. Depuis que le tourisme s’est développé, le Cambodge a vu quelques uns de ses murs graffés par des touristes qui voulaient laisser une marque de leur passage ou bien des immigrés qui s’étaient installés. Désormais, ce sont les locaux qui goûtent à ce plaisir clandestin.

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Mur de Lisa Mam, Seth et Peap Tarr

ÀPhnom Penh, plusieurs quartiers ont été laissé à l’abandon, les habitants mis au banc de la société, ignorés du gouvernement. Les immeubles abandonnés sont alors devenus le nouveau terrain de jeu des graffeurs, peintres et autres street-artistes.

Aujourd’hui, de véritables stars du milieu sont existent. À commencer par Lisa Mama, qui est considérée comme la première et la plus talentueuse des street artistes féminines du pays. Elle est connue pour ses grandes fresques tourbillonnantes, ses portraits poétiques et délicats qui mettent souvent la femme en valeur. Il y a aussi le français Chifumi qui s’est installé dans la capitale et qui est devenu acteur majeur du développement de la scène street art locale. Bien que Français, le style de Chifumi mélange avec agilité les traditions locales avec ses influences occidentales. Enfin, Kimchean Koy, ce jeune artiste qui a tout appris sur internet en passant des heures sur Youtube. À 19 ans, il produit des murs hypnotisants qui rassemblent des influences de sa connaissance du street art mondial mixés à l’art et la culture locale. À Boeung Kak, la relève commence à s’assurer avec le jeune collectif « Noko Reaj » qui signifie « Royal Kingdom » – en français : Royal Royaume. Ces jeunes adolescents, certains encore enfants, commencent à poser leur nom un peu partout dans la ville. Ils marquent leur territoire. C’est le début de la guerre des murs.

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Mur du jeune collectif Noko Reaj

Si les touristes viennent parfois de loin pour assister à l’éclosion de cette culture urbaine dans ce pays encore très conservateur et nationaliste, les habitants eux, ne l’entendent pas tous de la même oreille. Pour la grande majorité d’entre eux, ces dessins sont insignifiants et inutiles. Cela risque de prendre un peu de temps avant que le graffiti prenne sa place dans la société cambodgienne. En attendant, nous, on vous laisse avec quelques unes des fresques des artistes énoncés plus haut.

Si vous souhaitez vous rendre à la 3ème édition du Cambodia Urban Art festival, en décembre prochain, suivez les news sur leur page Facebook.

 

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mur de Kimchean Koy
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Mur d’Alex Face

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Kimchean Koy et David Myers
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Artiste inconnue
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