Des pochoirs contre les inégalités
EZK est, selon lui, un français moyen. Il est le « résultat » d’une enfance classique passée à la campagne pour la première partie de sa vie puis en ville, à Paris, pour la seconde partie. Derrière EZK se cache « Eric ZeKing », street-artiste, la trentaine, qui oeuvre pour le « questionnement collectif ».
Quoi de mieux que la rue pour exposer ses travaux ?
Lesdits travaux de son projet « Art Against Poverty » sont visibles à Paris (Butte aux Cailles, Marais, Canal Saint-Martin, Montmartre), mais aussi à Nantes, Angers, Grenoble, Deauville, Le Mans, Chartres, Dreux, La Faute sur Mer, bref, Ezk bouge beaucoup. C’est d’ailleurs son départ à New York qui fut le détonateur de son engagement et se rendit compte du « modeste » (toujours selon lui) impact de ses travaux.
Même s’il commence dans ses jeunes années par exercer sur à peu près tous les supports (dessins, peintures, affiches, stickers, etc..), c’est le pochoir qui lui parait le plus efficace.
Les grandes marques pour cibles (Louis Vuitton, Cartier, Dior, Apple, Areva, Dreamworks, Nike, la liste ne s’arrête pas là), Ezk met en lumière une valeur qui lui tient à coeur : le problème de répartitions des richesses. Visuels réalistes, phrases accrocheuses, trois minutes et le tour est joué. Ezk « poche » en pleine rue et en pleine journée.
Il sort ses bombes aérosols devant des passants toujours curieux, mais quasiment jamais choqués par l’acte. C’est d’ailleurs selon lui le moment le plus intéressant, les réactions des passants qui découvrent le message derrière le pochoir.
Et c’est ce qu’Ezk recherche, provoquer un questionnement chez les passants, « créer un espace de réflexion traitant de la répartition des richesses où chacun peut se positionner ».
Il insiste d’ailleurs sur le fait qu’il ne souhaite pas « stigmatiser » les marques qu’il utilise pour ses créations, mais plutôt dans un but de détourner et utiliser dans son sens les valeurs et la symbolique qu’elles véhiculent. (Mais bon, les marques qu’il utilise se font quand même bien dégommer).
Ezk ne vit pas de sa passion, pour financer ses déplacements / bombes / matos, il travaille dans le BTP, fait quelques commandes et vends ses créations. Il expose aussi à la galerie Nunc, rue d’Arras, dans le cinquième arrondissement de Paris.
Toutes les photos sont de l’artiste.
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