Paris aussi fait son Graff Tours

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A Paris, la ligne 6 remplace le Louvre

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On vous avait parlé du Graff Tours de New-York, mais pas la peine de complexer, chers compatriotes, Paris n’est pas en reste ! Des circuits spécialisés dans le street-art sont également proposés à Paris, à Belleville, dans le XIIIème ou encore à Montmartre.

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Ces excursions dédiées au street-art sont organisées depuis le début de la décennie par des associations, des passionnés et même par les artistes eux-mêmes. La capitale est un vivier riche et éclectique d’artistes de rues. Ces circuits rendent à ces artistes ce qu’ils ont donné à Paname en mettant en valeur leur travail dans l’ombre. En tout, c’est une vingtaine d’associations qui organisent ces visites chaque semaine, à Paris mais aussi en banlieue. On y parle méthode de travail, style artistique, techniques et support. Peintures murales, collages sur des panneaux de signalisation, pochoirs sur trottoirs … l’art de rue est fait partout, par tous, pour tous.

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Comme pour le Graff Tours, ces visites guidées sont aussi l’occasion d’éduquer la jeunesse sur le juridique du street-art. La différence entre les œuvres spontanées, revendicatives, clandestines, considérées comme du vandalisme devant la loi, et les commandes de la ville ou de copropriété, faites pour embellir un lieu et lui donner une nouvelle jeunesse, sur demande d’une institution. C’est le cas des fresques murales du XIIIème, à l’initiative de la galerie Itinerrance, qui ont envahi les bâtiments de l’arrondissement depuis 2012, en coordination avec la mairie. Boulevard Vincent-Auriol, une vingtaine de fresques sont visibles depuis la partie de la ligne 6 à la surface, dans un périmètre délimité et dédié, éclairé la nuit.

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Le street-art, c’est l’attraction touristique du XIIIème, qui attire de plus en plus de visiteurs. Entre les Frigos de Paris et les fresques au bord du métro, les visites se sont organisées d’elles-mêmes, car la demande était déjà là. Le maire de l’arrondissement, Jerôme Coumet explique dans Le Monde :

 « Les visites se sont créées par elles-mêmes car il y a une proposition. Aujourd’hui, aucune ville ne rassemble autant d’œuvres. Ça va dynamiser tout le quartier, les commerces vont se nourrir de cette nouvelle attractivité ».

On le voit, le street-art n’est plus considéré comme une dégradation mais comme un enrichissement du bien public, et ce, même par les élus.

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Ainsi, c’est le métro qui remplace les musées. Mehdi Ben Cheikh, fondateur de la galerie Itinerrance, voit en cela un moyen de donner encore plus d’accessibilité à l’art de rue pour des gens qui n’y accèderaient pas forcément d’eux-mêmes :

« Il y a beaucoup plus de personnes dans le métro que dans les musées. Aujourd’hui, tous ces gens traversent une expo et non une succession de barres HLM. On dit que Paris est vieillissante, figée, là on démontre le contraire. C’est un nouveau Paris, jeune, dynamique et créatif ».

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Après le Louvre et le Musée du Quai d’Orsay, Théo Abramowtiz a choisi de guider les gens dans les rues plutôt que dans les couloirs des musées. Ce guide conférencier de 29 ans sent un réel engouement du public pour ce genre de visite de quartier. Bien que le public soit majoritairement jeune, Théo voit parfois des gens plus âgés, et surtout apprécie le fait d’avoir des visiteurs venant de province et de région parisienne, mais aussi des Parisiens, désireux de découvrir leur ville autrement. Les guides sont également des artistes, certains graffant ou peignant depuis longtemps dans la capitale comme Damian, ancien journaliste londonien qui a délaissé la plume pour la bombe à peinture il y a de cela six ans. Il anime ainsi des visites en français comme en anglais, et prouve que le tourisme du street-art peut aussi attirer des étrangers dans la capitale.

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Pour ceux qui voudraient découvrir la ville à travers le street-art par eux-même, un Guide du Street Art à Paris vient d’être publié et est disponible en librairie, vous incitant à vous balader tant à Vitry-sur-Seine, le fief du street-art français, qu’au bord du Canal de l’Ourcq ou à Belleville. Enfin, Conor Harrington réalise en ce moment-même une fresque au 85 boulevard Auriol, et n’attend que vous pour venir admirer son travail en pleine action.

 

 

 

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