Hunter S. Thompson l’inventeur du journalisme gonzo
« Ma vie est sans doute plus agréable depuis que j’ai arrêté de la prendre au sérieux »
Qui ne connaît pas Hunter Stockton Thompson? Journaliste et essayiste, alcoolique et toxico instigateur du journalisme gonzo.
Au début des 60’s il travaille pour le journal porto-ricain El Sportivo. A cause de ses diverses frasques et excès,il est obligé de fuir pour l’Espagne car la police veut l’enfermer. Thompson relate par la suite ses aventures à Porto Rico dans son roman The Rhum Diary, publié uniquement en 1998.
Rentré aux États-Unis, en 1965, le rédacteur en chef du journal The Nation lui propose d’écrire un article sur les Hell’s Angels. L’année suivante il intègre pendant un an ce gang de motards jusqu’à se faire tabasser parce qu’on l’accuse de se faire des mailles sur leur dos. « Les Hell’s Angels se contrefoutent de la sacro-sainte et rassurante loi du talion. A qui leur poche un œil, ils en crèvent deux : à qui leur pète une dent, ils démantibulent toute la mâchoire ». De cette expérience naîtra son premier ouvrage Hell’s Angels: The Strange and Terrible Saga of the Outlaw Motorcycle Gangs, posant les bases du journalisme gonzo. Gonzo signifie idiot, dupe ou crédule en italien. Ce journalisme ultra-subjectif, souvent rédigé à la première personne sous l’effet de drogues et d’alcools est né et théorisé sous la plume de Hunter S. Thompson. Il est autant une méthode d’enquête qu’un style d’écriture journalistique. Le journaliste y est acteur de son reportage et mélange réalité avec fiction pour créer un récit immersif dans lequel le lecteur se retrouve pour vivre la situation vécu par le journaliste.
Après le succès de Hell’s Angels :The Strange and Terrible Saga of the Outlaw Motorcycle Gangs, Hunter publie dans différents journaux et magazines au cours des années soixante. En 1970, Thompson participe aux élections du shérif du comté de Pitkin. Son programme proposait entre-autres de changer le nom de la ville d’Aspen en « Fat City » pour arrêter la spéculation immobilière sur sa ville, d’interdire la circulation à l’intérieur de la ville en détruisant toutes les routes au marteau piqueur puis y semer du gazon, de contrôler la vente de drogues dans le comté en légalisant, ou encore de désarmer la police. Il remporte presque la moitié des voix mais n’est malheureusement pas élu. La même année, il doit couvrir le derby de sa ville natale Louisville pour le Scanlan’s Monthly. L’illustrateur britannique Ralph Steadman est censé illustrer l’article de Thompson sauf que leur collaboration est teintée de beuveries et d’excès en tout genre. N’ayant pas matière à écrire un article sur le derby, Thompson publie The Kentucky Derby Is Decadent and Depraved donnant réellement naissance à l’écriture journalistique décadente du gonzo.
Après avoir « couvert » l’événement du derby, Thompson part en mars et avril 1971 avec l’activiste Oscar Zeta Acosta à Las Vegas pour un article dans le Rolling Stone. De ces notes sortira en 1972 son ouvrage phare Fear and Loathing in Las Vegas: A Savage Journey to the Heart of the American Dream adapté au cinéma en 1998 par Terry Ghilliam. Toujours en 1972, il couvre les élections présidentielles pour le magazine Rolling Stone. Son livre Fear and Loathing : On the Campaign Trail’ 72 en sera tiré.
E. Jean Caroll ayant écrit l’autobiographie de Thompson sous le nom Hunter : The Strange and Savage Life of Hunter S. Thompson en 1993, y relate une journée type de ce dernier (consultable sur son site). Pour faire simple : réveil à 15h ; 15h05 un verre de Chivas Regal en lisant les journaux ; plusieurs rails de cocaïne jusqu’à 18h ; puis un gros joint pour tout tasser ; dîner à 19h05 ; acides à 22h ; à minuit Thompson est prêt à écrire (un porno est laissé en fond) ; 6h est l’heure du jacuzzi-champagne ; couché à 8h20.
Hunter Stockton Thompson se suicide d’une balle dans la tête chez lui à Aspen Colorado le 20 février 2005. Personnage mythique, immortalisé par les films Where the Buffalo Roam de Art Lison en 1980, Fear and Loathin in Las Vegas (Las Vegas Parano) de Terry Ghilliam en 1998 et The Rhum Diary (Rhum Express) de Bruce Robinson en 2011.
On finit avec le « petit déjeuner des champions » d’Hunter S. Thompson pour une journée toujours high :
« Quatre Bloody Marys, deux pamplemousses, une cafetière de café, des crêpes Rangoon, une demi-livre de saucisse ou de bacon ou encore de Corned-beef haché avec des dés de piments, une omelette espagnole ou des œufs Benedict, un litre de lait, un citron coupé pour assaisonner et quelque chose qui ressemble à une part de tarte aux citrons, deux margaritas et six lignes de la meilleure cocaïne pour le dessert ».
Michel-Angelo
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