Kim Jong-Un nommé pour un prix de la paix !

Kim Jong-Un gagne un prix de l’humanité, bien naturellement
Le prix indonésien pour la paix et la justice, la fille du président Sukarno, Rachmawati Sukarnoputri affirme son lauréat : l’illustre Kim Jong-Un, leader suprême de la Corée du Nord. Elle a confirmé que le dictateur coréen recevrait bien en septembre le prix de la « paix, la justice et l’humanité » remis par la fondation Sukarno qu’elle préside. Cette nouvelle devrait offusquer l’ONU comme de nombreuses ONG pour avoir critiqué les nombreuses violations des droits de l’homme et les horreurs commises à son propre pays. On n’arrive pas à comprendre pourquoi un tyran pareil peut avoir une distinction illustrant son humanité alors que son peuple est forcé de l’aduler.

Selon Rachmawati, le leader de Pyongyang est récompensé pour « son combat contre l’impérialisme néo-constitutionaliste. Les affirmations concernant des violations des droits de l’homme sont fausses ». Elle le défend de plus belle, avançant une théorie du complot peu crédible en prétendant : « Tout cela n’est qu’une propagande occidentale ». Elle ajoute même « ces gouvernements occidentaux se plaisent à affubler la Corée du Nord d’horribles étiquettes ».

Le père de cette charmante jeune femme, premier président de la République d’Indonésie dont il aurait planifié l’indépendance en 1945, entretient depuis les années 50 une bonne relation avec la Corée du Nord. Il semblerait que l’ouverture diplomatique soit maintenue entre Jakarta et Pyongyang grâce à cette distinction symbolique en signe d’admiration. L’Indonésie aurait accueilli en avril une représentation du pays le plus isolé et critiqué du monde lors d’un événement international.

Le fameux prix Sukarno avait déjà été décerné au grand père Kim, le papi de notre dictateur préféré de la planète. Cet homme a fondé la Corée du Nord, dirigeant le pays reclus de 1948 jusqu ‘à sa mort en 1994. Le plus étrange et incompréhensible dans cette histoire, c’est de savoir que les deux autres candidats n’ont absolument rien à voir avec notre cher Kim Jong-Un II. En effet, le premier est mort puisqu’il s’agit de Gandhi, personne connu universellement pour sa bonté et son humilité exemplaire. Le second candidat est une femme nommé Aung San Suu Kyi, chef de l’opposition pacifiste face à la dictature militaire imposée en Birmanie.
Vraiment bizarre de se dire que le vainqueur légitime de ce prix désigné à la paix est un chef d’état totalitaire qui domine son peuple d’une main de fer, le considérant comme un véritable dieu vivant.