Quand les stagiaires travaillent plus pour gagner plus.. d’expérience ?
Si vous pensiez avoir touché le fond parce que votre stage ne consiste qu’à détartrer la machine à café, faire les courses et rester le dernier au bureau tous les soirs, vous pouvez d’or et déjà sécher vos larmes : ce n’est rien comparé à ce que doivent endurer les stagiaires travaillant dans la finance – ou chez Open Minded – en Europe ou aux Etats Unis.
Pour cette tranche de la population qui avait choisi de partir en terminale « S » et à qui vous n’adressiez au lycée que des regards de pitié – avant qu’ils vous sortent des phrases du type « Oui mais quand tu seras caissière, moi je travaillerai à la City » – effectuer un stage de fin d’année rime plus avec horaires interminables, surcharge de travail et beaucoup de stress qu’à un pâle remake du Loup de Wall Street.
Le phénomène n’est pas nouveau et les polémiques nombreuses quant il s’agit de parler de la situation des stagiaires du monde de la finance et des banques mondiales. Mais si le nombre de témoignage et d’expériences traumatisantes inondaient déjà Internet depuis quelques années il semblerait que le niveau se soit intensifié pour ces stagiaires prêts à tout pour travailler à la City ou à Wall Street, même à y laisser leur peau.
En effet, l’année dernière, Moritz Erhardt, 21 ans et stagiaire de la prestigieuse Bank of America avait trouvé la mort suite à une crise d’épilepsie qui s’était déclenchée après avoir travailler sans relâche pendant 72 heures.
Après son décès, le statut et les conditions de vie des stagiaires avaient longtemps été sujet à débat à la City, créant une polémique, largement relayée par les médias « Les établissements londoniens doivent dissiper leur réputation, aux pires moments, de monstre qui dévore ses enfants« , soulignait le Financial Times. Certaines mesures avaient été appliquées après le drame, parmi celles-ci : une réduction du nombre d’heures et une hausse de salaire de 20%.
Un an après, les résultats de ce drame sont encore visibles dans le domaine convoité de la finance, même si les demandes de stages affluent encore par milliers dans les banques prestigieuses de ces quartiers d’affaires.
Goldman Sachs recevrait en moyenne 17 000 demandes chaque année pour seulement 350 postes disponibles à New York et dans ses filiales. Cependant cette année, des consignes strictes ont été données aux chanceux(ses) qui ont été accepté(es). Ils ne peuvent pas travailler plus de 17 heures par jour, doivent respecter un couvre feu – interdiction de rester au bureau après minuit.. En résumé, ils doivent « travailler dur mais pas trop« !
Si ces mesures partent d’un bon sentiment, on est quand même loin des 35 heures françaises.. Alors finalement, je serais peut être caissière, mais au moins j’aurais une vie – dans ta gueule le boutonneux. (Excusez mon langage , mais depuis le temps que ça devait sortir)
Source principale : Le Monde
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