Rencontre avec Apollonia au Weather Festival

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Apollonia 2

Quelques heures avant leur passage sur scène, Open Minded a rencontré Apollonia

Est-ce que vous pourriez vous présentez individuellement en quelques mots pour nos lecteurs ? 

Shonky: Alors je m’appelle Shonky, je suis français mais j’habite à Berlin et je suis dj et producteur.

Dan Ghenacia: Alors moi c’est Dan Ghenacia, j’habite entre Paris et Ibiza.

Dyed Soundorom: Salut, moi c’est Dyed Soundorom, je viens de Paris mais j’habite aussi à Berlin. On s’est rencontrés il y a quinze ans et on a décidé de monter ce projet Apollonia il y a 3 ans après une longue amitié et aventure et maintenant on vit un rêve tous les trois et c’est top. Même si on bossait déjà ensemble de manière officieuse, avec Shonky on avait sorti des maxis sur le label de Dan déjà mais on a voulu rendre ça officiel en montant le label Apollonia ainsi que notre trio.

Si vous deviez définir votre musique dans quel style la mettriez-vous ? Peut on parler de Tech House ? 

On peut parler de Tech House, de House, de Techno, de Deep House, de Garage … Mais le tout reste toujours très funky. On prend ce qu’on aime bien, enfin surtout ce qui nous plait à droite à gauche et le modifie un peu à notre sauce. Mais notre musique c’est surtout un mélange de old school et new school, c’est à dire qu’on aime beaucoup la musique des 90’s, on a essayé d’épurer ce qui nous plait plus dedans pour le mélanger avec de la nouveauté. Mais ce qui nous attire vraiment dans tout ce qu’on vient de citer c’est le côté groove, donc définir notre musique dans un style serait un peu compliqué.

Pensez-vous que votre « association » est une des raisons de votre succès et de votre notoriété qui ne cesse d’augmenter ? 

Ah ça c’est sur sinon ça marcherait pas (rire). En fait quand on a commencé Apollonia, on pensait pas qu’on en serait là aujourd’hui. Mais on sait surtout qu’on avait réussi à capitaliser trois carrières. Mais surtout l’union fait la force (rire).

Déjà qu’un duo en live c’est compliqué, vous avez décidé de jouer à trois, quel est votre secret pour que cela fonctionne aussi bien ? 

On se lève tôt le matin (rire) non on adore ce qu’on fait mais c’est vrai qu’il y a une certaine discipline, comme essayer de jouer à peu près dans le même ordre et on essaie de créer un mouvement hypnotique et faisant de longs sets car plus tu joues longtemps, plus t’es calé et plus tu rentres dedans. Puis surtout pour que le backtobacktoback fonctionne bien, chacun joue un disque.

Apollonia

Quel est la différence entre jouer à plusieurs et jouer en solo selon vous ? Est-ce une force de jouer ensemble ? (Le partage des cultures de chacun)

C’est deux exercices différents, on est peut être un peu plus détendu quand on est à trois même si on reste très concentré, mais surtout la solitude du dj qui n’existe plus et c’est beaucoup de bonheur. Mais ce qui est quand même intéressant c’est qu’on a chacun nos vies, qu’on achète des disques chacun de notre côté toutes les semaines et surtout on ne sait pas ce que chacun achète pendant la semaine, et c’est pareil quand on se retrouve au booking, on prépare jamais nos sets ce qui fait qu’on s’inspire mutuellement et c’est très intéressant. Mais on a quand même besoin de jouer parfois en solo pour revenir avec des idées toutes fraîches, c’est à dire que nos projets solo nourrissent aussi notre projet commun et vice versa.

Comment faites-vous pour allier le fait d’être Dj, producteur, plus à la tête d’un label ? Mais vous avez encore du temps libre ? 

Non, on a pas vraiment de temps libre. Mais c’est notre façon vivre, on habite à Ibiza l’été puis à Berlin l’hiver. Mais on se voit souvent quand même car on est tout le temps sur la route, et puis maintenant y a Skype. En fait, on vit une vie de nomade. Mais le fait d’être trois ça nous permet d’avoir un contrôle qualité. On discute des choses, puis surtout on peut réfléchir à trois fois avant de prendre une décision et surtout on a un management assez costaud qui est aussi très familial, on se connait tous depuis des années.

Vous êtes présent sur tous les grands festivals comme le Awakenings, la Weather ou encore le Sonus Festival. Qu’est ce qui vous comble dans un festival que vous ne retrouvez pas dans l’ambiance « club » ? Le public est différent dans son approche en club on vient vous voir en festival certains continuent de vous découvrir, quel est le public que vous préférez ?

Tu marches vachement plus (rire). C’est un autre délire, vu que t’as plusieurs scènes, t’as plus de choix alors que dans un club t’as qu’une scène parfois il y a deux salles avec deux ambiances différentes mais généralement en club c’est plus un format. Alors qu’en festival on peut se nourrit des prestations des autres artistes et voir comment ça se passe chez eux alors qu’on a pas forcément l’occasion d’écouter ces mecs là car on va pas forcément se retrouver à jouer avec eux dans les clubs. C’est vrai que les festivals c’est à la fois l’occasion de voir des potes mais aussi des artistes que tu vois pas souvent. Pour le public on va dire que le festivalier n’est pas forcément clubbeur donc non c’est pas la même clientèle, on va dire que le festival va attirer des gens qui ne connaissent pas vraiment ce style de musique et qui sont là pour découvrir, y a plus un côté découverte.

C’est la deuxième année que vous êtes présent au Weather, y a-t-il quelque chose en particulier qui vous fait revenir cette année ? Et comment voyez vous l’évolution de la Techno/ House en France ? 

A vrai dire c’est notre première année au Weather, enfin l’an dernier on avait juste fait le OFF. En fait, on est des potes de Brice, l’organisateur depuis le début et c’est un honneur de bosser pour une organisation qui a eu un succès aussi foudroyant. Le line-up est beau, c’est un festival français c’est un peu mélange de tout et on est content d’être là.

L’évolution de la scène Techno / House en France est tout simplement hallucinante. On a connu des années noires où il se passait rien, tu nous aurais posé cette question il y a 10 ans, on t’aurait dit qu’il se passait rien. D’ailleurs c’est pour ça qu’on s’est exporté  l’étranger. Puis à l’époque, il y avait genre cinq clubs qui se battaient en duel et puis dès qu’on voulait organiser des événements en open air il fallait des autorisations et puis la plupart du temps il y avait la police qui arrêtait tout. C’était très difficile et la maintenant on peut dire « Paris is burning » !

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Qu’est ce qui vous a fait revenir à la Concrète ? Le public, le lieu, l’équipe ?

On a joué que deux fois à la Concrète car on sort d’une très grosse tournée mondiale de 60 dates à l’étranger et aujourd’hui on joue environ 3/4 fois à tout casser à Paris dans l’année. Mais par contre la Concrète c’est un sacré bon spot, c’est la folie !

Il y a tellement de festivals dans le monde de nos jours, y a-t-il un festival où vous rêveriez de jouer ?  

Ils sont tous bien. Non mais on a vraiment envie d’aller à Burning Man cette année et d’ailleurs on y sera !

Avez-vous des futurs projets individuels mais aussi avec Apollonia ?

Ca bosse ça bosse ! Des qu’on a du temps libre on retourne en studio.

Dan: Moi j’ai un maxi qui va sortir sur le label de Chris Carrier, qui est un de mes producteurs préférés et un ami de longue date. C’est une collaboration qu’on a faite ensemble.

Shonky et Dyed Soundtrom: Du studio, on était surtout sur la route ces derniers temps, puis on a sorti notre album l’année dernière, donc là on se nourrit de la tournée, et on arrive en studio plus frais, et y a des trucs qui sont en train de se préparer et des remixes de l’album qui arrivent au mois d’octobre.

Are you really Open Minded ? 

Je pense qu’on l’est enfin ça dépend des jours (rire) pas trop le mardi. Mais en générale oui, on est Open Minded !

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