Gaël Turine nous met au pied du mur

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Gaël Turine : un reportage sur le mur qui sépare l’Inde du Bangladesh

Gaël Turine nous montre que le plus long mur du monde n’est pas impressionnant pour les bonnes raisons.

Il sépare le Bangladesh de l’Inde et est le mur le plus long et le plus meurtrier du monde. En aviez vous seulement déjà entendu parler ? Non, car le mur est peu connu, même au sein des pays qu’il sépare. Pourtant, 4000 km ne sont pas négligeables. Le mur tue un homme tous les cinq jours depuis 10 ans et nous n’en entendons pas parler, c’est pourquoi le photographe belge Gaël Turine a relevé le défi d’en faire un reportage, inédit et vrai, en allant là où personne ne s’aventure.Il en est revenu avec un livre et en a fait une exposition qui se tient à Paris jusqu’à la fin du mois.

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« J’ai voulu photographier une frontière très complexe. On peut l’affirmer, c’est le mur le plus long du monde. La frontière fait 4000 km mais il y a 800 km de frontière naturelle, fleuves, rivières qui sont extrêmement surveillés. Il faut savoir que 220 000 hommes sont affectés à la surveillance de ce mur. On estime à 70 000 le nombre de soldats et policiers mobilisés en permanence. Ce mur a coûté 4 milliards de dollars, sans compter le coût des réparations dues au climat et aux coupures de barbelés par les personnes qui veulent les franchir. »

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Pourquoi les franchir ? Parce que l’Inde est un peu l’eldorado des Bangladais, enclavés dans leur pays ou rien ne circule. En effet, le Bangladesh est le pays le plus pauvre de l’Asie tandis que l’Inde est une superpuissance naissante. Si le mur est décrit par les autorités Indiennes comme servant à la « lutte contre l’infiltration terroriste, l’immigration clandestine et la contrebande » il sépare surtout des familles, des flux économiques et des pensées religieuses. À la tête de son pays, Narendra Modi n’hésite pas à parler de Bangladesh comme d’un « réservoir de terroristes et d’analphabètes ». Bien loin de l’espace Schengen, ce mur est alimenté par une propagande indienne incessante qui justifie son intérêt.

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Le mur et la peur : les photos sont visibles dans la galerie Fait & Cause, au 58, rue Quincampoix, Paris 4e. Elles sont aussi éditées chez Actes Sud, collection Photopoche

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