Retour sur les photos artistiquement trash de Larry Clark
Le poète sexuel de la photo aka Larry Clark
Personne n’a manié aussi bien l’art de la controverse et de la photographie que Larry Clark, dans les années 60 – ses années folles : « Lorsque j’ai commencé à prendre des photos des gens autour de moi, je me fabriquais ma propre mythologie, mon propre univers. Il s’agissait déjà d’un mélange entre réalité et fiction, entre ce que je voyais devant moi et ce que je voulais formuler à partir de cette réalité. »

Dès le début de sa carrière, Larry Clark aime titiller son Amérique, en photographiant les jeunes drogués accrocs au speed et à la marijuana de son quartier dans sa ville natale à Tulsa. C’est sa première monographie – Tulsa– qui signe sa passion pour la controverse, le côté obscur, le trash mais surtout pour les dérives de la jeunesse dans lesquelles il arrive à implanter son Art à merveille, pendant plus de 40 ans autant dans ses photographies que dans ses films, flirtant avec le diable : armes à feux, drogue, sexe, violence…
Longtemps admiré mais souvent décrié pour ses photos toujours plus provocantes presque pornographiques, Larry Clark sort cette semaine un film baptisé The Smell Of Us. Fidèle à lui-même et à ce qu’il aime, le film traite de la jeunesse parisienne, entre sexe, drogue et alcool… Un énième film sur des jeunes biens sous tous rapports qui repoussent leurs limites… mais quand c’est Larry Clark qui en parle, tout prend une nouvelle saveur, délicieusement trash.
Depuis près de 50 ans, Larry Clark s’est amusé à dépeindre une Amérique débridée, entre ennui mortel et excès à outrance – traqué par les puristes, admirés par les artistes du monde entier.




