DVS1 – L’expérience sonore avant tout

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Focus sur DVS1, l’un des grands noms du Pulse Festival 2019 et acteur majeur de la scène électronique contemporaine depuis plusieurs décennies.

C’est dans les années 90 entre Minnéapolis et New-York que Zak Khutoresky développe son personnage DVS1 sur fond de rave underground. Allant de soirée en soirée, c’est en ne faisant qu’un avec les vibrations nées entre les murs légendaires du Palladium, du Tunnel ou encore du Limelight qu’il s’éprend de la techno. À l’origine embrigadé par des amis fans de son bien vénère du haut de ses 16 ans, c’est pourtant pendant un set de Susanne Kirchmay – A.K.A Electric Indigo – qu’il a une révélation : plus qu’un exutoire violent et sourd, la techno peut être profonde, pure et faire vivre une véritable expérience qui va au-delà du défouloir.

Tout s’enchaîne très vite dans la vie du “Black Russian” : s’improvisant d’abord organisateurs de soirées en même qu’il fait ses premières armes en tant que dj, il effectue une sortie de route malheureuse pour revente d’acides et évite la prison de peu. Après 1 an en maison de correction, il apprend de ses leçons et décide de prendre sa vie en main. À force de sacrifices et d’efforts, de bons contacts et d’intelligence, la réussite lui sourie maintes fois : parallèlement devenu dj reconnu, producteur accompli ayant sorti ses premiers EP’s chez les plus grands (Klockwork, Ben Klock et Transmat, Derrick May), il garde bien en vue ses objectifs et créer les labels HUSH (Nick Hoppner, Setaoc Mass) et Mistress Recordings (Freddy K, Hector Oaks) dans les années 2010, qui lui permettent conjointement d’explorer les multiples facettes des musiques électroniques.

 

Le résident du Berghain, aujourd’hui plus que jamais, attache une importance primordiale à l’expérience qu’il offre lors de ses performances. Critique envers le tournant que prend l’industrie concernant la “starisation” des dj et l’expérience générale que propose de plus en plud de festivals comparativement aux clubs, il n’en garde pas moins le devoir moral de défendre sa propre définition des cultures underground tout en prenant plaisir à vivre, partager et repousser les limites de ses différentes sonorités.

Ce weekend des 5 et 6 octobre 2019, c’est non loin de Paris à la première édition du Pulse Festival que les heureux participants pourront eux-même constater à quel point la drone techno (sous-genre de la techno originaire de Detroit, batîe principalement autour de notes bourdonnantes et vaporeuses) de DVS1 est singulière, et que le succès ne s’accompagne pas systématiquement d’un dénaturement artistique, au contraire.

Alexandre Gilles aka @unusual.boy

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