Du privé au public : le travail de Thomas Sauvin

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Une Chine qui se libère, des clichés abandonnés et un travail hors pair

Donner un portrait authentique de la capitale chinoise au lendemain de la Révolution culturelle : c’est ce que Thomas Sauvin a fait ! En récupérant des négatifs abandonnés dans une usine de recyclage destinés à la destruction, il montre la vie des chinois dans leur quotidien.  Il redonne vie à des archives jusqu’ici inexploitées qui semblent toutes venir du même photographe. Les cadrages et les poses semblent se confondre, on pourrait même croire que ces photos ont été prises par la même personne.

Thomas Sauvin
© : beijingsilvermine
Thomas Sauvin
© : beijingsilvermine

Thomas Sauvin est qualifié alors de collectionneur et éditeur français vivant à Pékin. C’est en 2009 qu’il a décidé de récupérer des négatifs au Nord de Pékin dans une zone de recyclage. Il décide alors de classer un demi-million d’images et fini par rencontrer XiaoMa, qui récolte des négatifs et utilise le nitrate d’argent. C’est donc un demi-million de clichés que Thomas Sauvin récupère datant de 1985 à 2005, le moment où le numérique prend le dessus sur la photographie argentique. Son travail, qu’il intitule Beijing Silvermine, et un travail plus qu’exemplaire. Il nous permet de garder en mémoire un passé tumultueux :celui de la Chine où l’archive photographique dans l’Empire du Milieu est très rare.

Thomas Sauvin
© : beijingsilvermine
Thomas Sauvin
© : beijingsilvermine
Thomas Sauvin
© : beijingsilvermine

Dans les années 80, Deng Xiaoping fait entrer la Chine dans l’ère capitaliste. L’Achat des biens de consommation n’est plus condamné. Les employés vont alors commencer à prendre des congés, à voyager et à avoir des loisirs.

Thomas Sauvin
© : beijingsilvermine
Thomas Sauvin
© : beijingsilvermine
Thomas Sauvin
© : beijingsilvermine

Thomas Sauvin nous fait donc le cadeau de nous dresser le portrait d’un pays qui s’ouvre au monde, une population qui savoure enfin la liberté et l’accès à la société de consommation. En bref, des clichés remplis d’histoire et de libertés qui devaient pourtant rester privés.

Surtout, n’hésite pas à aller faire un tour sur son Instagram !

Noémie Morgant

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