Maajoune: l’expérience traumatisante du space cake marocain

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Une fois, mais pas deux…

Le Maroc est connu pour être un des plus grands producteurs de cannabis au monde. Une culture qui occupe environ 20.000 km2 des terres marocaines, tu en as peut-être goûté…à Amsterdam? Alors si je te dis qu’ils savent très bien le cuisiner?

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© ZAMNESIA

Le Maajoune, appelé aussi à partir des années 2000 « Boulette Marocaine au Hasch », « Katila » ou encore « Kika » est une très ancienne confiserie traditionnelle, qui date de plusieurs siècles, consommée lors des festivités dans des villages au nord du Maroc. Une chose est sûre, la qualité du cannabis au Maroc est pure et dure. Il va de soit que son concentré en huile puisse produire des délices d’une puissance extrême.

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© JEUNE AFRIQUE

Cette recette s’est répandue partout dans le pays. Un connaisseur nous a expliqué que les composants du Maajoune varient selon les vendeurs. Les ingrédients utilisés restent à peu près les mêmes que ceux du Space Cake classique, sauf que la Marijuana est remplacée par l’huile de cannabis. Mais les dérivés de la recette, remplacés par le haschich de mauvaise qualité, utilisent les déchets des branches de Cannabis, appelés « Zbel Lkif« , qui procurent des sensations bien plus hallucinogènes, parfois badantes.

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© FRANCE CULTURE

Et pire encore, pour les plus mauvaises expériences, les consommateurs ont sans le savoir, acheté les confiseries où l’on intègre du cirage, de l’anesthésique et quelques gouttes d’un médicament prescrit pour soigner les trisomiques.

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Le cri © EDVARD MUNCH

Chez les nouveaux testeurs de cette drogue, les effets procurés se résument à une expérience incontrôlable et interminable. La plupart des consommateurs disent avoir eu un very bad trip, ne plus savoir qui on est, où on est, avoir l’impression d’être poursuivi par les flics parce qu’on est défoncés, pleurer, rigoler, encore pleurer, puis rigoler, du tout au tout. Pour les plus chanceux qui ont sans doute goûté une bonne qualité du Maajoune, c’était une plénitude totale.

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© KONBINI

En séchant les cours derrière les collèges ou lycées, proposés par des amis, c’est de cette manière que la plupart des jeunes marocains d’aujourd’hui goûtent à cette folie. Parfois même en classe, dans un cours de philosophie, histoire de naviguer confortablement dans les lectures incompréhensibles de Platon. L’idéal: s’amuser et avoir des crises de fou rire entre potes, tout en faisant parti d’un autre plan astral de l’univers, avec une transformation des sens, particulièrement la vue et le toucher. 

 

 

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© BARLAMANE

Mais comme pour toutes les drogues, elle représente pour certains une routine et la consomment seulement par habitude et par dépendanceComme par exemple Hicham, un marocain de Rabat âgé de 26 ans qui a commencé à ressentir les effets néfastes provoqués par cette drogue sur sa santé et son mental. Il a de plus en plus de mal à se concentrer et souvent, il est dans l’incapacité de travailler. Parfois, il lui arrive de confondre réalité et fiction…

NBD

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