Vie de merde : on a vécu sans argent à Paris, faute de carte bleue

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Comment avons-nous réussi à vivre sans argent à Paris ? On se pose encore la question.

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C’était chaud.

On a tous vécu des grosse looses, des galères, des plans foireux etc. On les appelle comme on veut, mais le résultat est toujours le même : on dit au moins dix fois merde ! et quinze fois putain. Marcher dans une crotte de chien, renverser son café sur son pull blanc, s’assoir sur un chewing-gum par terre – hippie que nous sommes ! -, ou faire tomber son téléphone dans une flaque d’eau. De notre côté à la rédaction, ce genre de chose nous arrive bien trop souvent – enfin, à moi en tous cas -. Mais là, je pense qu’on a atteint les étoiles… Ce mois-ci, nous étions le combo-gagnant, Rocky Balboa a nous deux : on n’avait plus de carte bancaire pendant plus de dix jours. 

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Les boules.

Ma collègue s’est faite hackée sa carte bancaire sur Internet, et la Poste a perdue la mienne prévue en remplacement de celle qui venait d’expirer. Alors, l’une comme l’autre, on était clairement dans la merde. Chanceux que furent les cons qui, avec ses codes bancaires, ont pu se payer un bête d’hôtel je-ne-sais-combien étoilé ! Nous, on ne pouvait même pas s’acheter des tomates pour changer de nos classiques vieilles pâtes fadasses. Moi, j’ai eu le malheur de réaliser que ma carte bancaire venait d’expirer à peine 30 minutes avant que j’entre dans le métro. Là, je veux recharger mon pass Navigo.
Problème numéro 1 : ma carte ne passe plus, forcément, il est 00:30, et ma carte est périmée depuis 00:00.
Problème numéro 2 : je n’ai pas pensé à retirer les 100 euros que j’avais prévu d’avoir pour survire en cas de pépin. Problème numéro 3 : même en essayant d’être organisée et prévoyante, j’ai foiré.
Résultat : je n’ai que 50 centimes dans ma poche pour les dix ou quinze prochains jours. Fait chier.

Ma collègue quant à elle, flippe d’être bloquée en France à cause des hackers qui lui ont péta 500 euros. Elle part au Japon dans une semaine, au fait.

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Je n’ai jamais autant mangé de bouillon et de soupe.

À toute situation d’urgence, ses solutions d’urgences. Entre incompréhension, colère et dépit, on s’est retrouvées à devoir faire un emprunt à l’amiable auprès de nos amis et colocataires bien sympa – merci les gars ! -. Vivre avec 20 euros à Paris : c’est notre challenge. C’est à ce moment que les choses se sont compliquées. Sans le sou, tu dois réfléchir à chacun de tes faits et gestes, même chose pour les plans que tu avais prévus avec tes potes.

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Adieu !

Tickets de métro, croissant du matin, sandwich du midi, clopes, bière et bouteille de vin pour tes colocataires et toi : tout devient une source d’angoisse et d’inquiétude. Les lendemains deviennent incertains… Pourras-tu acheter des tomates pour ta salade ? Non. Pourras-tu t’acheter un bagel ? Non. Pourras-tu rejoindre tes potes au bar ? Non-plus. A moins que… ils ne t’invitent gracieusement – faut pas trooooop rêver -, et que tu récupères toutes les pièces de 10 centimes que tu as semées dans ta chambre et dans ton appartement. Voilà, c’est ce qu’on a fait pendant 10 jours. Demi-baguette de pain pour le repas de midi, tisane et bouillon pour le repas du soir, et soirées gratuites pour le week-end. Bizarrement, j’ai fini quand même bien bourrée vendredi soir, alors que j’avais les poches vides. Lucky me !

Heureusement, ma collègue va être remboursée des 500 euros volés sur son compte bancaire, et est partie au Japon. J’ai aussi récupérée une nouvelle carte bleue, dont je galère vraiment à retenir le code. Ce qu’on retient de l’histoire ? Que vivre à Paris sans avoir un centime, c’est ultra-galère. Mais c’est aussi très bien de savoir faire sans ! 😉

N’oubliez pas, gardez toujours un billet de 10 balles quelque part. Juste au cas où. 

Elisa Barbier, en l’honneur de Soso la hackée.

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