Commencer escroc, finir au FBI, l’incroyable vie de Frank Abagnale
Le cultissime film de Spielberg « Arrête-moi si tu peux » dépeint la véritable épopée de Frank Abagnale, le plus grand imposteur de tous les temps. Retour sur les faits les plus marquants.
Un talent d’escroc précoce
Né dans le quartier du Bronx d’une mère française et d’un père italo-américain, Frank, le troisième d’une fratrie de quatre enfants, commença sa carrière frauduleuse à 16 ans. Frappé par le divorce de ses parents, sa première victime fût son père. En empruntant sa carte bancaire, Frank eut l’ingénieuse idée d’acheter puis de rendre en échange d’un remboursement des pièces automobiles. Cette combine huilée lui rapporta la coquette somme de 3400$. Un bon début…
Un baroudeur des airs hors pair
Entre 16 et 18 ans, Frank réalisa le rêve des passionnés de voyage : voyager gratuitement en prenant pas moins de 250 vols et foulant 26 pays. Son astuce ? Rien de moins que devenir un faux pilote sur la compagnie Pan Am. En décollant le logo sur des avions de maquette, puis les collant sur de faux chèques, il empocha un joli pactole, et évita des frais superflus tels que l’hébergement.
Petite pause en tant que pédiatre
Après les airs, retour sur la terre ferme pour Frank qui changea de métier et devint pédiatre. En passant des études ? Bien sûr que non ! Tellement plus simple de falsifier des documents et se lier d’amitié avec un médecin qui appuiera sa candidature. Ainsi, Frank enfila la casquette de surveillant des internes. Un emploi bien tranquille, car chargé d’aucun travail médical. Néanmoins, sa façade faillit bien s’écrouler le jour où il fût obligé d’établir un diagnostic et ne comprit pas qu’un bébé s’asphyxiait.
Passer derrière le barreau puis les barreaux
Retour à la case départ pour Frank qui s’inventa encore une nouvelle vie et falsifia avec brio un diplôme de la prestigieuse université de Harvard. Afin de rentrer dans un cabinet d’avocats, Frank passa quand même un examen, qu’il réussit au bout de la troisième tentative, après seulement 8 semaines de révisions selon ses dires. Une fois derrière le barreau à 19 ans, un collègue réellement diplômé de Harvard ne cessait de l’importuner avec des questions précises. Le pot aux roses fût découvert, alors Frank n’eut d’autre choix que de s’évaporer. Reconnu sur un vol Air France, il fût arrêté et envoyé cette fois-ci derrière les barreaux pendant 6 mois à Perpignan puis extradé 6 mois supplémentaires en Suède.
Les toilettes, la cachette insoupçonnée
Après avoir purgé sa peine, Frank était encore menacé d’une nouvelle extradition vers les USA. Peu enclin à rester enfermé entre quatre murs, il s’échappa de l’avion lors de son transfert en démontant les toilettes de l’avion à l’arrivée et sauter directement sur le tarmac quelques mètres plus bas. Mais la cavale s’arrêta brusquement au Canada. Frank n’avait d’autre choix que de purger 12 ans en cellule…
Quand le FBI embauche un escroc
Fini les magouilles, au bout de 5 ans de prison, le FBI offre à Frank sa liberté conditionnelle en échange de sa franche collaboration pour combattre la fraude. En se pointant au bureau une fois par semaine, le repenti enchaîne à côté les petits boulots tels que cuisinier, projectionniste et consultant en sécurité dans une banque. Plus tard, il fondera même sa propre entreprise, Abagnale & Associates, dans le conseil et détection de fraudes. Aujourd’hui millionnaire, il écoule de paisibles jours avec sa femme et ses trois enfants, et aide encore le FBI !
Réalité ou invention ?
Son parcours de vie paraît tellement surréaliste que les soupçons commencèrent à être légion. Un journaliste du San Francisco Chronicle décida en 1978 de vérifier toutes les affirmations de Frank. Il appela un par un toutes les banques, écoles, hôpitaux et autres mentions d’établissements où Frank aurait mis les pieds. Aucun ne confirma la présence du fraudeur parmi leur rang malgré le véritable pseudonyme utilisé. Frank rétorqua que personne ne souhaitait confirmer l’information de son passage, en raison de leur trop grande gêne de s’être fait aussi facilement plumé.
Un caméo dans le film
Dans le biopic « Arrête-moi si tu peux », librement inspiré de l’aventureuse vie de Frank Abagnale, ce dernier apparaît furtivement grimé en policier français dans l’une des dernières scènes du film. Le comble hautement comique de la scène ? Il procède à l’arrestation de DiCaprio, où quand Frank attrape son double.
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