Tatoueuse mais pas uniquement
Le féminisme, elle ne sait pas vraiment ce que c’est et elle ne cherche pas vraiment à le savoir non plus. Ses tatouages ne sont en aucun cas une façon de militer. C’est de l’art qui ne revendique rien de politique. Accro au dessin depuis que ses parents l’ont inscrite à des cours à l’âge de 5 ans, pour la faire sortir, elle est aujourd’hui, plus qu’une tatoueuse, une illustratrice. Johanna Olk exerce au Pays Basque depuis peu après des séjours en Australie.
Les femmes de ses dessins sont tristes. Souvent avec une cigarette coincée entre les lèvres, qui est pour l’artiste le « symbole tangible de la mélancolie ». Les yeux sont mornes, les regards perdus, comme pour sublimer la tristesse. Ils ne sont parfois même pas à leur place mais déplacés sur les mains ou les vêtements. La marque de fabrique de Johanna Olk, c’est un fin trait noir et continu. C’est pas (trop) de couleurs et de la simplicité. Si elle concède tatouer de plus en plus d’hommes, nulle trace (pour le moment) d’un dessin qui en représenterait un qui ne serait pas accompagné d’une femme.
Au départ ses amis lui demandaient si elle pouvait dessiner leurs tatouages. Rapidement, elle poste quelques créations sur les réseaux sociaux et la reconnaissance arrive dans la foulée. Pourquoi le tatouage ? Elle confie pudiquement que le passage par l’adolescence, avec les transformations du corps que cela a entraîné, fut compliqué. S’encrer la peau est la solution qu’elle a trouvé pour s’assumer comme femme.
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