Un phénomène qui prend de plus en plus d’ampleur
Bangkok est une ville qui fait rêver. Mais elle a également ses vices, moins reluisants. Des gants et un protège-dent. C’est à peu près le seul équipement autorisé pour se battre dans les rues de Bangkok. Les combattants ne se cachent même pas. Des dizaines de spectateurs, parfois beaucoup plus, se massent à chaque fois autour des rings de fortune, laissant à peine à l’arbitre la place de circuler. Parce que oui il y a un arbitre quand même, on n’est pas des bêtes. Et malgré ces attroupements bruyants et peu discrets, la police ne parvient pas à endiguer le phénomène. Et les combats sont parfois violents.
Qui se bat ? Tout le monde. Certains ont des emplois « normaux » en dehors de leurs combats et se défendent en disant qu’ils aiment se battre. Pour (beaucoup) d’autres, la réalité est toute autre. Forcés de prendre des coups et de voir leur santé se détériorer pour pouvoir subvenir à leurs besoins et parfois même à ceux de leurs proches. Du sang, des os qui craquent, des organes endommagés… Ce sont souvent des immigrés clandestins qui, faute de papiers, ne peuvent prétendre à des emplois légaux. Et ils se disent qu’ils savent se battre. Alors, parfois dès 16 ans, ils se confrontent à des mecs plus âgés qu’eux et qui font deux fois leur poids.
Et non content d’envahir les rues de Thaïlande, les combats de rue fleurissent également sur les réseaux sociaux. Certains réseaux sont plus organisés que d’autres mais n’en restent pas moins illégaux. Ils garantissent simplement une certaine « égalité » entre les combattants. Ceux-ci sont répartis en catégories suivant leur âge, poids, taille… Et des professionnels ne peuvent se battre contre des amateurs. Certains disposent même d’une équipe de médecins qui ne quittent pas le combat des yeux. C’est déjà mieux.
De nombreuses enquêtes sont en cours en Thaïlande pour tenter de démanteler tous ces réseaux de combattants de rue. S’ils se font attraper, les participants, arbitres ou spectateurs risquent 1 an de prison et une amende de 20 000 bahts (un peu plus de 500€).
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