Des mosaïques du sol au plafond
L’utopiste Ferdinand Cheval et son palais surréaliste n’est pas le seul français à avoir consacré une bonne partie de sa vie à un travail titanesque. A Chartres, Raymond Isidore surnommé Picassiette, a recouvert sa maison à l’intérieur et l’extérieur de mosaïques de formes et couleurs variées. Presque naif et bon enfant, son travail de grande ampleur dura une bonne trentaine d’années et attire chaque année 15 000 visiteurs souhaitant admirer l’oeuvre d’une vie d’un artiste jugé doux rêveur incompris.
Balayeur au cimetière de Chartres, le Picasso de l’assiette achète une maison en 1929 rue du Repos. Huit années plus tard, son regard est attiré par des morceaux de vaisselle et verres multicolores trouvés dans des décharges publiques. Des tableaux aux chaises et même le lit, tout n’est que mosaïque. Dans la cour, de grandes fresques dépeignent des paysages de Chartres, des décors campagnards ou le Mont Saint-Michel. Son œuvre d’art brut ne sera rendue célèbre qu’en 1984 à l’achat de la maison par la ville de Chartes la classant monument historique.
Un travail hors norme, et le fruit de l’imagination d’un homme qui poursuivit son rêve coûte que coûte malgré les incompréhensions.
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