Le sida en Russie ? La faute à l’Occident selon le gouvernement

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Immobilisme et désinformation du gouvernement russe face au fléau du sida

 

Révélation stupéfiante le 1er décembre dernier lors de la journée mondiale de lutte contre le sida. L’un des pays le plus touché par le VIH est la Russie. En janvier 2016, plus d’un million de personnes étaient jugées séropositives. Au vu des réponses incohérentes du gouvernement face à cette urgence sanitaire alarmante, la situation ne risque pas de s’améliorer de sitôt face à ce que les conservateurs nomment « la maladie des dépravés ».

 

Avec une propagation plus rapide qu’en Afrique, la Russie est devenue le pays faisant face à la plus importante épidémie de VIH au monde. Les autorités, au lieu de prendre le problème à bras-le-corps, préfèrent se voiler la face et livrer de fausses informations.

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La maladie ne toucherait selon leurs dires que les homosexuels et toxicomanes, et serait ainsi une bonne punition pour ces « marginaux ». La réalité est autre, et les séropositifs sont avant tout des femmes et hommes hétérosexuels infectés lors de relations sexuelles ou via la consommation de drogues.

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La Russie se croyait une forteresse protégée du sida qui ne touchait seulement que l’Occident. L’Occident, voilà le seul responsable selon les politiciens conservateurs. A cause de nous, le sida se serait propagé en Russie, ainsi que le porno, les sex-toys et les préservatifs, qui inciteraient les jeunes à multiplier les relations sexuelles…

 

Un discours de sourd et une désinformation inquiètante dans un pays embourbé dans des valeurs moralistes et traditionalistes. La prévention, l’éducation sexuelle et la contraception ne sont pas la priorité pour endiguer le fléau. A contrario, seul sont brandis comme ultime solution la chasteté et l’image édulcorée du couple blanc, hétérosexuel et fidèle.

 

Si la Russie reste implacide, le nombre de malades aura augmenté de 250% à l’horizon 2020, et le nombre de morts accroitra de surcroit. En effet, l’espérance de vie des malades ne dépasse pas les 35 ans à cause d’une prise en charge trop tardive. Par peur d’être discriminés par la société russe, les citoyens ont peur du dépistage et de faire face à la dure réalité.

 

Solenn Cordroc’h

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