Le Black Panther Party s’est battu pour les droits d’une communauté noire libre et égale aux autres.
Le Black Panther Party, aka BPP, et originellement Black Panther Party for Self-Defense, c’est un mouvement pacifique militant pour les droits civiques des Afro-Américains d’Amérique au milieu des années 1960-1970.
Lancé par la montée d’intellectuels et nationalistes comme Martin Luther King et Malcom X dont les propos replacent la « question noire » au centre des débats, les Black Panthers incitent la population noire à se rassembler pour la lutte.
À ce moment en Californie, Huey Percy Newton et Booby Seale sont alors les principales figures militantes du groupe, et sont à l’origine d’un programme en 10 points pour ressouder les communautés noires et aider par des actions légales pour ceux qui subissent l’oppression blanche. Ainsi, Fred Hampton lance à Chicago les petits-déjeuners gratuits pour les enfants noirs (30 000 enfants en profitent), ainsi qu’un programme médical visant à dépister l’anémie. Le BPP fonde la « Oakland Community School » où ils accueilleront gratuitement les jeunes de la communauté désirant s’instruire.
Comptent parmi le programme cité plus tôt quelques uns des points suivants: les Black Panthers exigent la liberté et le pouvoir du peuple noir; le droit au travail; la fin de l’exploitation de la communauté par les blancs; un accès à des logements décents; le droit à l’éducation; le respect des noirs lors de leurs jugements, et faits par des noirs comme l’exige la Constitution. Ce programme marxiste léniniste est d’ailleurs fortement influencé par la révolution cubaine et a aussi pour but d’être un parti d’auto-défense contre la violence policière.
En octobre 1966, le Black Panther Party est fondé.
Nous sommes le 1er avril 1967, un jeune garçon noir vient d’être assassiné à Richmond. Ce drame marque alors un tournant dans la lutte des Black Panthers: maintenant, c’est la préfecture de police contre le pouvoir établi, contre les noirs colonisés. Une bataille qui s’annonce complexe à la vue de la puissance de chacun des camps…L’État planifie alors une réponse policière et judiciaire massive.
Pour réunir leur forces, les BP tirent à plus de 125 000 exemplaires le premier numéro de leur journal et promeuvent leurs questions quant aux « faits » établis par la police après la mort du jeune homme. Soudain, Huey Percy Newton est arrêté pour avoir tué un policier.
Nous sommes en 1967, le BPP est la cible d’une campagne de répression et de harcèlement du FBI appelée COINTELPRO. La tension monte peu à peu en parallèle de la révolte qui gronde.
Soudainement, le pasteur américain Martin Luther King est assassiné devant sa chambre d’hôtel à Memphis aux États-Unis le 4 avril 1968. C’est à ce moment que Eldridge Cleaver, un des fondateurs des Black Panthers, décide de prendre les armes et de partir affronter la police et annonce publiquement lors d’un discours: « Tous les noirs, tous les mexicains d’Amérique, tous les amérindiens, tous les indiens, tous les radicaux blancs, doivent se procurer des armes afin que nous puissions avoir le pouvoir dans nos mains. ».
Ses propos quelques peu excessifs marquent la fin de l’époque pacifiste du mouvement révolutionnaire… En juillet 1972 est détourné un avion en direction d’Alger par deux membres du BPP évadés de prison : George Brown et George Wright. Après avoir envoyé des lettres aux musulmans noirs, au BPP, aux journalistes et autres médias afin d’exposer leurs motivations, ils atterrissent à Alger en toute sécurité mais restent bloqués là-bas. Les deux hommes se retrouvent en Allemagne puis en France grâce à l’asile politique, mais en mai 1976 est arrêté George Brown. 2 ans plus tard, la France refusera leur extradition sous prétexte que le détournement de l’avion et leur fuite des États-Unis avaient des motivations politiques liées à l’oppression raciale dont ils étaient victimes.
Victime de sa propre haine, le Black Panther Party s’affaiblit et disparaît petit à petit, de la même manière que les deux George qui marquèrent l’histoire du mouvement par leurs actes révolutionnaires.
Webzine mutualisé, Open Minded dispose de son propre contenu rédactionnel.
En passant de l’art à la musique, découvrez les interviews ou chroniques d’artistes nous ayant tapé dans l’oeil !
La mode décryptée : street culture ou haute couture ? Soirées à gogo ou expo ?
Articles pertinents et bons plans sont à retrouver ici !
Are you really Open Minded then ?!