La demeure du chaos : quand l’art exprime les tragédies du XXIème siècle

La demeure du chaos, le premier musée d’art contemporain privé en Rhône-Alpes
« Vivre le monde en tant qu’un immense musée d’étrangetés. » disait le peintre Giorgio de Chirico. C’est un peu ce qu’a fait le plasticien français Thierry Ehrmann lorsqu’il a créé « La demeure du chaos », un musée d’art contemporain privé de près de 9000 m2 dans la région Rhône-Alpes.
Le projet est né en 1999 lorsque Ehrmann créé près de 5400 œuvres, dans un relais de poste dont il est le propriétaire. Ces 5400 œuvres se nourrissent du XXIème siècle, siècle, que le plasticien qualifie de « tragique et somptueux « .

Cependant le concept a vite dérangé les riverains, et s’en suit depuis maintenant 18 ans, un véritable combat judiciaire. Les travaux sur le bâtiment auraient été faits sans aucune autorisation, ainsi une « restauration » du bâtiment est demandée. Cependant le propriétaire refuse, expliquant que ce lieu est un lieu de » labeur, mais aussi la résidence personnelle pour mes proches et moi-même « .
Il faut dire que le bâtiment est recouvert de multiples œuvres, et ce, jusqu’aux façades extérieures. Thierry Ehrmann explique alors qu’il » marque chaque pierre, chaque toit, chaque sol et chaque arbre » de ses œuvres.
Pour défendre sa cause, il a écrit le livre « Honte à vous » qui d’après l’auteur « résume en trois mots la guerre contre ceux qui veulent détruire la Demeure du chaos « , il regroupe près de 1800 témoignages de personnes ayant signé la pétition pour soutenir le musée.


Le musée repose sur la figuration plus ou moins réaliste, selon le support et les matériaux utilisés, des évènements tragiques de notre époque. Ainsi on retrouve des œuvres inspirées de Fukushima, le 11 septembre, ou bien le portrait de Charb, décédé lors de l’attentat fait à la rédaction de Charlie Hebdo.


L’entrée à la Demeure du chaos est gratuite et ouverte toute l’année, même le week-end et les jours fériés, de quoi prendre le temps de réfléchir sur le monde dans lequel on vit !