Helen Levitt, l’art de photographier la rue
Helen Levitt est une photographe qui a marqué le 20ème siècle. Née en 1913 à Brooklyn et décédée en 2009 à 95 ans, elle était une figure importante de la photographie américaine de l’après-guerre.
Helen abandonne assez tôt les études afin de se consacrer au travail. C’est aux côtés d’un photographe commercial qu’elle réalise son premier job. Elle y découvre l’art de tirer le portrait, et se familiarise avec la technique.
En 1935, c’est le déclic! Elle découvre les photographies d’Henri Cartier-Bresson, de Walker Evans, de Manuel Alvarez Bravo, dans la galerie Julien Levy, sur Madison Avenue.
Helen s’achète alors un Leica et se met à photographier des dessins dans la rue. On décrit sa photographie comme instinctive, spontanée, la jeune femme fera de l’intuition l’essence de son métier.
HelenLevitt arpente sans à priori les quartiers populaires de New York, observe les habitants de ces quartiers, souvent très modestes : Brooklyn, Harlem, Lower East Side.
D’ailleurs la plus part de ses photos sont des enfants en train de jouer, leurs graffitis sur les murs, sur les trottoirs, simplement la beauté qui émane de leur quotidien. Elle ne veut pas témoigner de l’Amérique, mais ravir des instants de vie comme cette danse de deux enfants dans une rue de New York des années 1940.
Helen ne voulait pas être définie comme photojournaliste « par timidité » disait-elle. Elle a néanmoins fait partie de ceux qui ont développé la « photographie de rue » qui était la marque de fabrique de la photographie américaine des années 40 à 80 comme pouvait le faire Walker Evans avec qui elle étudiera 1938 et 1939.
New York est une ville qu’elle ne quitte pas beaucoup, elle part pour la seule fois de sa vie en voyage, au Mexique en 1943 pour travailler au côtés de Luis Buñuel.
La plupart de ses premières photos en couleur furent volées au début des années 1970. Mais Helen déterminée repris son travail et en 1974 le MoMA organisa une projection de 40 de ses photographies en couleur. Mis a part ces dernières, les tirages couleurs sont des dye transfers, c’est-à-dire des transfert de colorant.
On retient d’elle son fameux crédo : «La beauté est dans la réalité elle-même».
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