Faut-il utiliser les adblockers ?
Qui vole un oeuf, vole un gros boeuf
C’est la question à 1 million d’euros, Jean Pierre Foucault et son éternel sourire de faux cul en moins. Faut-il utiliser Adblock et compagnie ?
Pour tous ceux dont la réponse est évidemment oui, laissez-moi vous dire que vous êtes des beaux crevards. Vous êtes ces mêmes personnes qui découpent les bons de réduction pour obtenir 50 centimes de réduction sur leurs prochains pains au lait, autant dire que Captain Crabe à coté de vous c’est l’abbé Pierre.
Pour tous les autres, posons-nous la question ensemble.
Internet c’est quand même un truc formidable : des milliers de vidéos de chats et des compilations de skateurs boutonneux qui se fracturent le bassin, et tout ça gratuitement, du moins en apparence.
La seule chose qu’on nous demande pour profiter de tout ça, c’est de perdre 10 secondes de notre vie à regarder Claudia Schiffer conduire une Opel. C’est du donnant-donnant et on le faisait avec jusqu’à l’arrivée des adblockers.
En fait, dans ces temps hypermodernes que nous traversons, le rapport au temps est bouleversé. La vitesse des échanges d’information a créé en nous un sentiment d’immédiateté qui a pour effet de déprécier toutes les formes de lenteur et d’attente.
En gros, nous sommes devenus des putains d’impatients. La preuve en est, on lâche tous un «aargh» quand on lance une vidéo Youtube et que l’on se tape une pub, pire, on clique sur « passer la pub » à la nanoseconde ou cela devient possible. On pourrait prendre 20 secondes pour mater cette pub mais non, j’ai chargé cette vidéo et c’est ça que je veux voir, tout de suite.
On agit comme si la pub était illégitime sur Internet, qu’elle n’y avait pas sa place alors que lorsqu’on mate la TV, c’est presque l’inverse. Je connais même des gens qui restent scotchés devant les coupures pub. Pourquoi ? Mon autre hypothèse c’est que la génération Y s’est appropriée Internet, c’est notre terrain de jeu avec notre humour et nos codes.
La publicité traditionnelle, d’une certaine façon appartient à la génération précédente. Une époque Orwellienne où la TV centralisait les messages et dictait nos comportements. Alors quand elle exporte ses publicités sur notre média, forcément, ça coince, car notre génération déteste qu’on lui impose quoique ce soit.
Mais bon les gars, faut savoir ce qu’on veut.
Pouvoir mater en replay son épisode des Anges ou lire un tuto pour bien sucer son copain, ça a un prix : 170 euros/an selon une étude britannique. Ce qui fait exactement 65 double cheeseburgers pour nos amis lecteurs Rois-Mages (on vous embrasse les gars).
On va pas donner des leçons de moral, c’est pas notre genre, mais quelques pubs pour pouvoir accéder à une quantité illimités d’informations et de contenu, c’est pas très cher payer, nan ?