Common revient pour nous parler de Chicago
Chaque matin je me réveille à la putain de même heure, je mange mes foutus même céréales, boit un tropicana à 3€58 le verre qui m’empêche de payer mes factures à la fin du mois, et regarde les mêmes informations sur les mêmes magazines … Mais chaque matin mon album au réveil celui que j’écoute sur le chemin est différent, et il me paraissait de bon ton et de bon augure de partager celui ci avec vos tympans. Comment éviter de planter un abruti dans la ligne 9, de défoncer le caddie de la vieille du direct St Lazare, de balayer la meuf qui distribue le 20 min à Havre Caumartin sans un bonjour, en écoutant l’album de Common, Nobody’s Smiling.
Aux States il n’y a pas que le rap West Coast ou East Coast, il y a aussi le Midwest et précisément Chicago. La ville de Michael Jordan et d’Al Capone est aussi celle de Common. Le rappeur de 42 ans fait aujourd’hui précisément sa nouvelle livraison avec Nobody’s Smiling. Un album qui a pour thème sa ville natale et plus précisément la violence qui règne à Chicago. Un opus qui est à la hauteur du talent de l’interprète de The People.
Evidemment les dix morceaux (treize avec l’édition deluxe) ont été produits par son producteur de toujours, NO I.D. de son vrai nom Dion Wilson. Pour bien comprendre qui est ce monsieur son surnom est tout de même « The Godfather of Chicago hip hop » et il a collaboré hormis avec Common avec Jay-Z, Kanye West (dont il est quasi le mentor en terme de prod), Bow Wow, Rick Ross… Pas des petits joueurs quoi. La collaboration est comme toujours éclectique puisque les instru sonnent par moment électro comme l’étrange Nobody’s Smiling, parfois plus R’n’B lover comme Real en featuring avec Elijah Blake mais évidemment d’autres sont plus hip hop classique. Mais ne vous inquiétez pas peu importe le beat, Common pose ses lyrics avec son flow bien à lui, alternant comme bon lui semble la rapidité de ses phrases. Au niveau des featurings on retrouve uniquement Big Sean de véritablement connu du grand public. Il y a néanmoins quelques découvertes à faire pour les non-initiés, avec notamment le très jeune Vince Staples (21 ans), la rappeuse Dreezy (rien à voir avec Drake) mais aussi la chanteuse Jhéiné Aiko.
En somme une bonne découverte pour ceux qui ignoreraient l’existence de ce rappeur et un album qui ravira ceux qui aiment déjà l’artiste aux deux Grammy Awards.
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