Monique Olivier condamnée à la prison à vie : « Justice a été rendue »

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Alain Tchedje

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Mardi 19 décembre, l'ex-épouse de Michel Fourniret, Monique Olivier, a été reconnue coupable et condamnée à la prison à vie. L'accusée est reconnue coupable de complot en vue de kidnapper puis d'assassiner Marie-Angèle Domèce, Joanna Parrish et Estelle Mouzin.

Cette décision rend justice aux familles des victimes. Cependant, ce procès peut aussi leur causer une certaine frustration, notamment en ce qui concerne les zones d’ombre qui subsistent autour du comportement du couple criminel. La famille aimerait bien connaitre les raisons qui ont motivé Monique Olivier à commettre de tels actes. Les proches des victimes attendent toujours des explications de la part de la seule personne disposant d’informations pouvant les aider à comprendre ce qui s’est réellement passé.

Un accusé qui maintient sa version des faits

Même si le verdict semble satisfaisant aux familles, plusieurs questions restent sans réponse, assombrissant l’impact de ce procès historique. « Ce procès n’a pas été à la hauteur des attentes« , a déclaré Didier Seban, avocat des familles Mouzin et Parrish. Selon lui, l’une des choses les plus regrettables a été le retard de ce verdict, qui a fait que « Michel Fourniret n’a pas été jugé pour ses crimes de son vivant« . Cette longue attente est en partie due aux aveux tardifs et aux changements fréquents de déclarations de Monique Olivier, plus bavarde dans ce procès que lors des procès précédents. Cependant, les avocats estiment que la manière dont l’accusé a été interrogé n’était pas satisfaisante, surtout compte tenu des circonstances dans lesquelles s’est déroulé l’interrogatoire et du rythme rapide du procès.

Les reproches adressés à la conduite du procès

Parmi les autres critiques formulées par les parties civiles, on a l’impression qu’il n’y a pas suffisamment de temps pour traiter de manière adéquate un cas aussi complexe, qui compte 150 volumes. Corinne Harman, avocate de la famille Domèce, regrette que le procès se soit déroulé en seulement trois semaines : «Il fallait moins d’audiences chargées, prendre du temps et faire réagir Monique Olivier au fur et à mesure des développements», explique-t-elle. Il est également souligné que le président du tribunal a choisi une stratégie agressive face aux questions posées à l’accusée. Les agissements de Monique Olivier en présentant des photographies rares de Marie- Angèle Domèce n’ont pas apporté de réponse satisfaisante aux proches de la victime, l’accusée se contentant de repousser les photographies et de reconnaître son implication dans ces actes ignobles.

À la recherche des secrets d’un couple criminel

Même si une certaine ambigüité subsiste après le procès, la condamnation de Monique Olivier représente une victoire pour la famille des victimes et l’ex-femme de Michel Fourniret assume la responsabilité de la perte irréparable d’êtres chers. Et il semble important de le reconnaître.

Le fait que Monique Olivier, 75 ans, soit susceptible de subir son dernier procès ne contribue pas à dissiper le sentiment que l’affaire est loin d’être terminée. Les familles continueront peut-être d’espérer des révélations de la part de celle qui a assisté son mari dans ses crimes sordides se manifestera, mais il semble peu probable que celles-ci voient le jour au cours d’une nouvelle audience. Avec le décès de Michel Fourniret en mai 2021, les secrets de son passé criminel pourraient rester enfouis à jamais.

 Une justice rendue aux trois victimes et un espoir de vérité pour leurs proches

A l’issue de ce procès historique, Monique Olivier a été condamnée à la prison à vie pour son rôle dans l’enlèvement et le meurtre de Marie- Angèle Domèce, Joanna Parrish et Estelle Mouzin. Même si des questions demeurent, cette décision apporte une certaine forme de justice aux familles des victimes et, grâce aux aveux de Monique Olivier, la vérité sur ces crimes odieux pourrait un jour être révélée. Cette dernière est actuellement seule propriétaire des secrets de ses actes et de ceux de son mari, Michel Fourniret, décédé sans avoir été traduit en justice pour ces crimes.

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