Doit-on éradiquer cet(te) pote qui fait le tour du monde ?

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On a tous un(e) ami(e) qui voyage.. TOUT LE TEMPS !

Cassandre, Léa, Maël, Pierre ou encore Théo, sont tes amis depuis toujours, tu étais au collège avec eux, puis au lycée. Après le bac, plutôt que de se lancer dans les études ils ont préféré prendre une année sabbatique, puis une deuxième, puis encore 6 mois parce qu’ils étaient « un peu perdus niveau orientation ». A ce jour, ils ne sont toujours pas prêts de rentrer et ils vous le montrent bien.

Tu l’avais vu venir dès les premiers jours. Quand tu étais en partiels, Pierre postait une photo de lui à la plage en Australie. Quand tu cherchais du travail, Cassandre était tranquillement entrain de bronzer aux Philippines.

Quand tu te faisais recaler d’une soirée qui à la base (tu le savais au fond de toi) s’annonçait merdique, Théo t’envoyait une photo de lui, en after à Berlin.. Les exemples ne manquent pas, et même si tu te dis que dans le fond, c’est cool pour eux, ils s’éclatent, une partie de toi a quand même envie de commettre un meurtre.

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Au bout de quelque mois votre pote vous manque, alors vous faites un Skype : une véritable expérience.

Toi t’es dans ton lit, tu vas te coucher après une journée pluvieuse, lui est allongé sur le sable d’une plage balinaise « Il fait tellement chaud, mais là je vais bouger c’est bientôt la saison des pluies« . Il te parle donc de ses prochaines étapes (Vietnam, Thaïlande, Malaisie, Papouasie) de toutes les personnes « super accueillantes » qu’il a déjà rencontré.

Un massacre psychologique et émotionnel. Quand vous raccrochez, tu regardes autour de toi : 9m2 de misère, un mémoire à terminer et un compte à découvert.

Mais je crois que le pire, c’est encore quand ils rentrent.

Toi, ça fait 6 mois que tu n’as pas vu ta (ton) pote, alors tu lui demande « C’était comment, raconte » et la réponse est encore plus énervante que les six mois que tu as passé à vivre par substitution leur trip.

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Quand toi tu aurais déjà fait des tee-shirts avec écrit devant ET derrière « Je suis allé(e) en Espagne, j’ai mangé des tapas » , eux te répondent lascivement « Ecoute, ouais c’était cool, mais là dans deux mois je repars, je vais faire l’Amérique Latine ».
C’en est trop.

Deux mois de torture pour toi car finalement c’est au quotidien que tu te rends compte combien leur vie était dingue et comme la tienne… était loin de l’être.

Quand en pleine soirée, tu te tapes la bonne anecdote qui te donne juste envie de rentrer te coucher : « ça me rappelle une soirée au Chili, on était avec Maria, une locale super cool, tu l’aurais adorée, et on avait… » [t’as décroché à Chili et fini ton verre cul sec].

Le plus difficile c’est que cet(te) ami(e) tu l’adores, et tu culpabilises un peu de le(a) détester autant. Alors, pour te donner bonne conscience, tu « likes » les photos et autres vidéos postées sur tous les réseaux sociaux possibles même si elles te donnent envie de sauter, au moins du deuxième étage.

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Entre nous, on peut quand même se consoler en se disant qu’à 30 ans, quand ils rentreront fatigués physiquement et économiquement, toi, t’iras t’installer à Cuba, puis en Inde, en Malaisie, au Mexique, en Amérique…

La route tourne aura tournée !

[Mais je les aime heinn]

6 réflexions au sujet de “Doit-on éradiquer cet(te) pote qui fait le tour du monde ?”

  1. C est pas a 30ans qu on commence ca vie! Mettre un pied devant l autre c est un choix, tu fais genre de fantasmer mais tu flippe de l inconu et de te retrouver devant des autochtones sans rien a leur dire…

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  2. Syndrome très connu du « j’ai pas assez de courage pour partir et je suis super jaloux de ceux qui le font ». Se dire qu’on s’installera à 30 en Malaisie ou au Mexique c’est une vaste blague.
    Achetez vous des couilles/des ovaires et partez, si vous êtes si jaloux ! Oui ça fait peur, mais ça vaut tellement le coup !

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    • Non mais n’importe quoi. Désolée mais voyager tous le temps et rien faire d’autre de sa vie c’est pas une vie. C’est refuser de grandir et de prendre ses responsabilité tu peux voyager souvent et aussi te poser. Les gens qui préfèrent faire leurs études d’abord je ne vois pas en quoi ils sont des mauviette. Je suis partie étudier au Canada pour mes études ma pote a préférer faire une année sabbatique résultat elle fait rien et moi en ayant même pas finis mon master on m’a déjà offert plusieurs poste dans mon domaine.

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      • « C’est refuser de grandir et de prendre ses responsabilités », voyager ne veut pas forcément dire far niente sur une plage paradisiaque, voyager c’est aussi rencontrer d’autres cultures, d’autres modes de vie, voir ce qu’il y a ailleurs de ta bulle de confort, pauvreté comme misère, paradis comme sourires, tout en -pour le commun des mortels- mettant les mains à la pâte et enchaîner petits boulots et concessions pour se permettre justement ces fameux voyages. Étudier c’est bien aussi et travailler et s’épanouir dans le domaine que tu affectionnes c’est super mais avoir un diplôme et une carrière n’est pas forcément une fin en soi, tout comme voyager ne veut pas forcément dire fuir, sans parler du fait que l’un n’empêche pas l’autre. Tout dépend de ce que tu attends de la vie mais « refuser de grandir et de prendre ses responsabilités » rime avec vacances pas avec voyages.

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  3. Non mais la vraie raison c’est l’argent! Y’a que les gosses de riches qui peuvent enchaîner les voyages direct après le bac: si t’as pas un rond t’es obligé de bosser avant (ou de faire des études qui te permettrons de voyager + gagner ta vie)

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