Survivre en festival : un combat de chaque instant
Partir en festival est une chose, en revenir (presque) entier en est une autre. C’est pourquoi une organisation quasi militaire est essentielle à la survie de ton corps, de ton cortex cérébral, et de ton âme. Non, on ne part pas les mains vides avec cinq centimes en poche. Un sac de festivalier est comme une trousse XXL de survie et n’a rien à envier à celui d’un randonneur.
S’il y a bien une chose dans laquelle tu dois investir avant de partir c’est un camelbak, car oui, le festivalier doit s’hydrater. En bon fêtard que tu es, tu dois savoir comme il est insupportable de multiplier les allers-retours pour remplir ton gobelet ou ta micro bouteille d’eau. C’est là tout l’intérêt du camelbak, car il sera ton oasis quand tu atteindras le sommet de ta pâteuse. Autre côté pratique, si quelqu’un te bouscule, il ne se renversera pas et tu n’aura pas le droit au « Eh mec, je peux avoir une gégor » de la part des gars complètement morts en manque de boisson qui zieutent ceux qui dansent un verre à a main.
Tu dois être au courant que retrouver des potes en festival ressemble à une partie de chasse. Il faut suivre les pistes, et repérer leurs pelages qu’ils camouflent dans cet environnement hostile et dense. En plus d’avoir un sens aiguisé de l’orientation, il est nécessaire d’avoir une vue perçante. Deux facultés difficiles à préserver lors de ce type d’événement étant donné l’alcool et la multitude de substances que tu as l’occasion d’ingurgiter. Cependant, il existe trois techniques pour te permettre à toi et à tes potes de vous retrouver avec moins de difficultés.
Première solution, vous définissez un point de rendez-vous avant de vous lancer dans ce joyeux bordel. Encore faut-il que la pauvre brebis égarée au milieu de la nuit et le reste du troupeau arrivent à se souvenir et à trouver le chemin pour retourner au point fixé.
Seconde solution, la lampe torche ou le flash de téléphone. Pas sûr que les fusées de détresse soient autorisées, c’est pourquoi ces deux accessoires sont une bonne alternative pour vous repérer plus facilement.
L’ultime solution, et certainement la meilleure, est le ballon gonflé à l’hélium. Accroché à ton poignet ou à ton sac, il permettra à tes amis de te repérer de loin, à condition bien-sur qu’aucun de ces joyeux lurons ne s’amusent à l’éclater.
Autre accessoire incontournable, qui cette fois-ci s’adresse à vous mesdemoiselles, le cône pipi. Vous redoutez toutes ce moment, quand après avoir ingurgité quelques centilitres (ou litres) de bière arrive ce moment fatidique où il faut se soulager dans cette cabine plongée dans le noir et dans l’urine. S’il y a bien une chose insupportable pour les meufs c’est d’aller pisser dans des toilettes où elles sont obligées de rester debout pour ne pas tremper dans les saletés d’autrui. Et croyez-le messieurs, faire pipi debout n’est pas si simple pour une nana. C’est pourquoi, en plus de l’indispensable lampe torche citée plus haut, une demoiselle se doit d’emporter dans son sac cette invention con, mais tellement pratique. Elle pourra alors faire son affaire comme les garçons, sans même plier le genou ni s’en mettre partout. Magique !
En parlant de passer dans la crasse des autres, qui dit dit festival dit aussi camping, et qui dit camping dit douches communes. C’est pourquoi il est indispensable de prendre le minimum d’une trousse de toilettes pour préserver ton hygiène et éviter de te retrouver en galère d’essuie-cul ou d’avoir à te rincer dans la crasse des autres. Pense donc au papier toilette, à ta brosse à dent, au shampoing sec et aux lingettes pour bébé.
Autre chose d’indispensable à savoir : ça ne sert à rien de te saper ! Même si tu tombes sur des articles du genre « Street style festival » ou « Les plus beaux looks des festivaliers », ce n’est pas un défilé de mode. En cas de beau temps, des lunettes de soleil, un chapeau (bob, casquette) et de la crème solaire te sauveront la vie tandis que s’il pleut, l’imperméable, les bottes en caoutchouc et éventuellement une couverture de survie seront tes meilleurs amis. Dans tous les cas, porte des vêtements confortables que tu n’as pas peur de salir ou de trouer. Ainsi, tu pourras narguer les minots novices qui ont sorti les plus belles pièces de leur garde robe, et qui t’envieront quand leurs nouvelles Stan Smith seront irrécupérables après avoir trempé pendant une journée ou plus dans la bouillasse.
Rester pendant plusieurs heures/jours au milieu de la musique peut-être épuisant, voir oppressant. Si tes potes sont encore chauds et que personne ne veut t’accompagner à l’espace chill, des bouchons d’oreille te permettront de te couper de ce brouhaha constant. Si tu veux faire une sieste, pense à prendre en plus un bandeau pour les yeux.
Voici la base des bases de ce qu’il te faut avant de partir en festival. En plus de ces petits détails indispensables il faut évidemment prévoir de l’argent, même beaucoup d’argent à moins de faire une grève de la faim, de l’alcool, des clopes, une dizaine de briquets, un couteau suisse, une trousse de secours, une bonne équipe de potes, et tu peux enfin y aller dé-ten-du !
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