Les drogues psychédéliques : une solution pour en finir avec le suicide ?

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Les drogues peuvent-elles vraiment empêcher le suicide ?

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Aux Etats-Unis, le suicide est la deuxième cause de mortalité chez les 15/29 ans. En France, ce sont plus de 10 000 personnes qui mettent chaque année fin à leurs jours. Et les tentatives sont 20 fois plus nombreuses – 200 000. On estime que dans le monde, tout âge confondu, le suicide représente 1 million de décès chaque année. Si de nombreuses thérapies existent pour tenter de dissuader les personnes qui envisagent ou qui ont déjà essayé de mettre fin à leur vie, une nouvelle étude vient de sortir et elle est pour le moins originale. Selon celle-ci, les drogues psychédéliques pourraient aider à réduire les comportements suicidaires. 

Elena Argento, du Centre pour l’Excellence VIH/LE SIDA de British Colombia, a examiné les effets des substances psycho-actives chez des travailleuses du sexe à Vancouver.  Et les quelques résultats sont prometteurs. Si elle a décidé de s’intéresser spécifiquement à ces femmes c’est parce que celles-ci sont parmi les plus touchées par le suicide. La stigmatisation de leur travail, la violence à laquelle elles doivent faire face quotidiennement et les traumatismes qu’elles peuvent vivre font d’elles des cibles privilégiées de la dépression et du suicide. Enfin, c’est aussi pour combler le vide de données les concernant qu’Elena Argento a souhaité s’intéresser à elles.

Ainsi, pendant 4 ans, la scientifique a recueilli des informations auprès de l' »Accès de Santé des Travailleuses du sexe » (AESHA) de Vancouver au Canada. Elle a ainsi pu examiner près de 800 femmes en croisant les informations qu’elle recevait sur leurs santé mentale avec l’utilisation ou non, de substances psychédéliques. C’est alors qu’elle a découvert qu’il pouvait y avoir un lien entre les deux et que les filles qui consommaient ces substances-là avaient, paradoxalement, un comportement moins à risque que les autres. Pour approfondir son étude, elle a alors réalisé une étude avec 290 sex worker sur une période de 56 mois. Résultat : 11% d’entres elles avaient un comportement à risque, c’est à dire, laissait entendre une envie de suicide.

Celles qui se sont avérées être des consommatrices de drogues psychédéliques ont rapporté un taux de suicidalité 60% moins élevé avec en tête, les consommatrices de méthamphétamine. Cependant, attention aux raccourcis trop faciles. Pour Elena, si ces chiffres sont encourageants, ils ne constituent qu’une base d’observation pour la suite et elle est loin de promouvoir toute consommation de drogue. Pour l’instant la seule conclusion qu’elle tire de cette expérience, c’est qu’il est possible, que d’ici quelques années, les psychothérapeutes suggèrent l’administration assistée et contrôlée de ses substances là dans le cadre d’une thérapie. Affaire à suivre…

Pour voir l’intégralité de la conférence d’Elena Argento :

 

SOURCES : OMS /LE MONDE / HERB / PSYCHEDELIC SCIENCE

 

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