La tradition japonaise revisitée par un sud coréen
Le tatoueur sud-coréen Suzani est un fanatique de la culture japonaise. Il puise son inspiration créative dans un personnage de manga d’horreur japonais, Tomié. Les hommes, tous fous amoureux de la déesse Tomié, la tuèrent, ravagés par cet amour impossible. Mais elle survit à chaque fois et conduisit les hommes vers la mort. Le tatoueur a ainsi eu l’idée de rendre hommage à l’héroïne Tomié en puisant dans la tradition japonaise. En effet, les masques japonais symbolisent souvent un démon déguisé en une belle femme séduisant les hommes. Les oeuvres captivantes et mystérieuses, séduisent les clients, fascinés par la beauté des traits et l’incertitude de l’identité propre derrière le masque.
Ce cache-cache masqué résonne tristement au-delà des traits encrés et s’inscrit dans la société sud-coréenne, encore frileuse de l’art du tatouage. Si le tatouage est en vogue auprès des jeunes locaux, la législation n’a que peu évoluée et méprise encore cet art souvent relégué au passé des crimes organisés. Le tatouage n’est pas illégal, mais seulement autorisé à être exercé par un médecin titulaire d’une licence médicale, une aberration pour les artistes qui tatouent dans des sous-sols quelconques à la devanture anonyme, et attirent de potentiels clients par le bouche à oreille.
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