La gay pride de Tel Aviv est réputée pour être la plus folle de toutes !
La gay pride de Tel Aviv est en soi un phénomène annuel, remettant au goût du jour le débat sur le positionnement stratégique de l’Israël au sujet de l’homosexualité.
Tel Aviv : réellement la ville gay par excellence ?
À Tel Aviv, on est soit juif orthodoxe, soit sioniste. Mais on n’est pas gay, ou du moins, on ne le crie pas sur les toits. Ce que Israël donne comme image de cette ville est une construction médiatique et marketing visant à cacher l’autre côté du décor. Dans un article d’ID Magazine, l’ex-journaliste à Libération et écrivain Jean Stern converse autour du livre qu’il a publié : Mirage gay à Tel Aviv. Il y raconte comment la ville est parvenue à renvoyer l’image d’une incroyable tolérance à l’égard d’un public homosexuel, à défaut d’adhérer à une politique laxiste.
On y apprend que Tel Aviv s’est offerte le prestige d’être sacrée meilleure ville gay du monde en 2012 par le site de voyage LGBT gaycities.com et American Airlines grâce à « une opération publicitaire et marketing orchestrée à grands coups de dollars, de voyages de presse cinq étoiles, de stars LGBT invitées comme ambassadeurs et dont le but avoué consiste plus à camoufler la guerre, l’occupation, le conservatisme religieux et l’homophobie derrière le paravent sea, sex and sun d’une plaisante cité balnéaire, qu’à véritablement offrir des droits aux LGBT. »
Le pinkwashing, une stratégie marketing ciblée
Cette technique de marketing ultra-ciblée s’appelle le pinkwashing, que l’on peut rapprocher du greenwashing. La première technique consiste en « la promotion de l’homosexualité par une entreprise ou par une entité politique pour essayer de modifier son image et sa réputation dans un sens progressiste, tolérant et ouvert« . La seconde fonctionne de la même manière, mais avec le bio et l’éco-responsable – on pense à McDonald’s qui a dernièrement refait sa communication graphique en mettant en avant la couleur verte, symbole de l’espoir et du végétal -.
Grâce à cette stratégie mise en place par Israël, le pays accueille plus de 400 000 personnes pour la gay pride, et jouit d’une réputation mondialement enviée ! On dit de Tel Aviv qu’elle serait le nouveau Los Angeles, que les gens y sont libérés et décomplexés, et que l’herbe y est parfaite. Le rêve incarné, en quelques sortes ! La promenade longeant la mer s’appelle la tayelet, les vagues de West Shore et de Yafo offrent un terrain parfait pour les surfeurs, la Shakushuka – un plat traditionnel à base de tomates, poivrons, paprika, oeuf, ail et sel – y est délicieuse, et les crèmes glacées peuvent se déguster entièrement noires.
Pourtant, il ne faut pas oublier ce que Jean Stern rappelle à la journaliste d’ID qui l’interroge sur les raisons de ce choix orienté uniquement vers le public gay, et non-pas les fêtards comme à Ibiza. Il répond alors :
Israël est un pays essentiellement homophobe (46% des Israéliens pensent que l’homosexualité est une « abomination » contre 10% des Français, un chiffre qui monte à 67% chez les religieux et à 71% chez les ultra-orthodoxes), mais le paradoxe c’est qu’une grande partie de la population de Tel Aviv est homosexuelle. Il existe une importante communauté LGBT qui s’est développée et qui est désormais très bien implantée au cœur même des institutions de la ville.
Une population homosexuelle engagée dans l’évolution des mentalités
De ce fait, on peut voir dans le pinkwashing une stratégie marketing hypocrite et simplement intéressée élaborée par un pays en crise, la faute au conflit armé opposant l’Israël et la Palestine qui n’a cessé de desservir le tourisme. Pourtant, la folie gay envahit la ville de Tel Aviv pendant plusieurs jours lors de la gay pride, contrairement à ce que l’on peut vivre en France par exemple. C’est en assumant qui l’on est, que l’on change les mentalités. Alors la population homosexuelle d’Israël a bien raison de danser toute la nuit sur des talons hauts !
Elisa Barbier
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