L’avocat, le partenaire fraîcheur des hipsters.
Avant toutes choses, nous tenons à vous préciser qu’il est nécessaire d’avoir – un peu – de second degré pour rire de cet article.
Il est partout. Partout, partout, partout. Cette année, l’avocat est LE fruit collé sur toutes les lèvres et fourré dans tous les estomacs. Mais sérieusement, ce ne serait pas de la tyrannie, un peu, là ?! Après quelques recherches bien ciblées sur le net, nous avons pu dresser le portrait du fan type de « l’or vert » – oui, on vous rappelle que ça coûte vachement cher ce truc -, pour éventuellement réussir à l’éviter en soirée.
L’avoca-ddict mange bien.
Son pire ennemi commence par la lettre B, et son plat préféré aussi d’ailleurs. En général, il s’accompagne d’une bière trop grande et d’une jolie portion de frites fraîches surmontées de mayonnaise. Oui, le beauf adooooore manger des burgers tout en sachant qu’il rendra complètement dingue les végétariens avoca-ddict et fervents défenseurs de la vie des animaux. Cependant, ceux qui mangent de l’avocat à toutes les sauces ne sont pas automatiquement végétariens, non.
Par contre, ce dont on est sûrs est qu’ils font – quasiment – tous attention à leur ligne – et au nombre de followers sur leur page Instagram -. Le site de santé lanutrition.fr nous explique le pourquoi-du-comment en précisant que « l’avocat fournit un apport non négligeable en nombreux minéraux, et notamment en potassium et en magnésium« , et que le fruit est « riche en lipides, apporte très majoritairement des acides gras insaturés bénéfiques pour la santé cardio-vasculaire« .
L’avoca-ddict a l’oeil créatif et vif.
« Avec 400 millions de membres mensuels actifs, Instagram s’impose aujourd’hui comme un média social de premier plan« , peut-on lire sur la page Wikipédia dédiée à Instagram. Application lancée pour la première fois le 6 octobre 2010, elle compte aujourd’hui plus de 600 millions d’utilisateurs qui postent à eux tous environ 95 millions de photos et vidéos chaque jour. L’avocat, dans tout cela ? Il occupe une grande place, figurez-vous ! Depuis que j’ai commencé à écrire cet article, le #avocado a déjà gagné une trentaine de nouvelles photos filtrées so fresh où figure un avocat. Merde.
Sans parler des déclinaisons de hashtags aussi variés que les recettes réalisables à partir du fameux fruit. #iloveavocado nous fait découvrir l’existence de brassières de sport avec un motif avocat, #freshavocado est un peu plus aléatoire mais toujours vert, et on a même trouvé des photos taguées avec #avocado4ever. On évoquera qu’avec un certain recul la qualité et l’originalité de la photo où des avocats personnifiés se tiennent à côté de Dark Vador. Bref, l’avocat-ddict a BEAUCOUP d’imagination. Mais comme en général, il est graphiste ou illustrateur au RSA, nous ne sommes surpris qu’à moitié. Il suffit d’aller voir sur le compte GakuGaku pour réaliser l’ampleur du phénomène...
L’avoca-ddict a une belle peau.
Ce type d’individu ne vous le dira jamais assez : l’avocat est une révolution à lui tout seul ! Non-seulement il se mange, mais en plus, il se tartine sur les cernes des bobos fatigués des rooftop. Ce n’est pas Cosmopolitan qui dira le contraire, le site offrant une multitude de conseils beauté et autres recettes cosmétiques pour fabriquer tout ce dont on a besoin à base d’avocat.
Magnifique ! De la tête aux pieds, l‘or vert protège et répare comme la crème Mixa, mais en vegan. Vous pouvez donc « transformer votre avocat en démaquillant » en utilisant « l’huile présente sur le coton tige pour dire bye bye à vos yeux de pandas« , ou encore « en gommage pour le corps » en le « mélangeant avec du miel, de l’huile d’olive et de la cassonade« . On pousse le game encore plus loin en se faisant un « masque pour votre manucure« . Cristina Cordula dirait : « C’EST MA-GNI-FAILLQUE , MA CHERIE !« .
L’avoca-ddict consomme dans le respect.
Dans un article publié sur Levif.be, une mère de famille habitant dans un village « près d’Uruapan au Mexique, considérée comme la capitale de l’avocat » explique que « les montagnes environnantes sont envahies par les plantations qui strient le paysage« . Lesdites plantations sont celles d’avocatiers cultivés en masse pour « la manne financière » qu’ils représentent dans un pays en crise. « L’avocat attire jusqu’aux cartels de la drogue« , dont certains membres « font partie de ces cultivateurs qui envahissent les terrains et déforestent pour cultiver l’or vert« . On apprends un peu plus loin par un instituteur de la région que « l’expansion incontrôlée de cette culture s’est accompagnée depuis 15 ans d’une augmentation des maladies respiratoires et digestives des élèves« , probablement causée par la « pollution de la nappe phréatique mais aussi des rivières et des ruisseaux provenant de cette zone montagneuse cultivée« . Et oui, les avocats aussi ont droit aux pesticides.
PS : on aime quand même les avocats et l’auto-dérision.
Elisa Barbier
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