On a vu en exclusivité The Jane Doe Identity, et on a plutôt aimé !
Deuxième long-métrage du cinéaste norvégien André Øverdal, The Jane Doe Identity est un thriller-épouvante sorti dans les salles le 31 mai 2017. Nous sommes allés le voir en avant-première mardi, direction Le Club de l’Étoile pour une soirée des plus stressantes. Ah oui, on ne vous a pas dit : on flippe de fou devant les films d’horreur…
Le scénario écrit par Ian B.Goldberg et Richarg Naing raconte l’histoire d’un père et son fils tous deux médecins-légistes, dont la nuit sera tout, sauf calme. En fin de journée, la police amène aux médecins Tilden le corps d’une femme inconnue retrouvée, enterré chez une famille victime d’un étrange massacre. Tout le monde est mort, le sang coule du sol au plafond, les portes sont verrouillées de l’intérieur, et le corps de Jane Doe – expression qui définit un corps non-identifié – est là. Il est parfaitement immaculé, ses traits sont apaisants et dégage une douceur angoissante. Le mystère plane autour de ce qu’il s’est passé dans la maison où Jane Doe a été retrouvée, mais l’heure est à l’autopsie. Autour de la table de dissection, d’étranges phénomènes vont alors s’enchaîner au fil des découvertes que les Tilden feront sur le corps de la jeune femme. Force surnaturelle et sorcellerie Moyenâgeuse heurtent la pensée cartésienne des hommes de science, mais jusqu’à quel point ?
Les conventions de genre (sorcellerie et effets gore) annihilent quelque peu la singularité du concept sur lequel repose le film pour finalement – et paradoxalement – ramener le spectateur en terrain plus rassurant.
par Jean-François Rauger pour Le Monde
Brian Cox dans le rôle de Tommy Tilden, et Emile Hirsch dans celui de son fils Austin, se retrouvent face à l’inconnu et le mystère dans un huit-clos au décor familier et réconfortant – plus ou moins, cela dit -. Tous les éléments sont là pour nous rattacher à la rationalité de la situation, mais des petits détails bien maîtrisés font monter la tension, avec une lenteur filmique bien gérée. Le réel devient de plus en plus tangible, jusqu’à ce que le film tombe dans l’horreur pure et dure.
Si d’une manière générale, le film ne révolutionne pas le cinéma d’horreur en exploitant tous les outils du genre – musique enfantine, effets gore, torture, pénombre et objets étrangement animés -, André Øverdal place l’élément déclencheur au centre de l’attention et le laisse inerte, ce qu’il n’est pas coutume de voir dans les films d’horreur. Le corps immaculé de la jeune femme est entre les deux médecins-légistes, immobile et silencieux, alors que tout ce qui les entourent se déchaîne.
La belle idée du film, c’est de placer la morte des deux côtés de la frontière qui sépare le rationnel et l’irrationnel. Son corps n’est qu’analyses, prélèvements, coupes et constat froid. Et, à la fois, il est palimpseste, imaginaire, fiction ensorcelante… Toute la première partie du film joue sur cette dualité avec une belle maîtrise.
par Frédéric Strauss pour Télérama
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De notre côté, on est plutôt friands des drames que des films d’horreur où la peur est Reine ! Mais le résultat était là : nous avons passé un bon 45 minutes assis dans nos sièges, les yeux cachés derrière nos mains. Alors même si on ne se rappellera pas de The Jane Doe Identity toute notre vie, on a vraiment adoré rire nerveusement pendant 80 minutes !
Elisa Barbier
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