Dans le monde, être gay est encore considéré comme une maladie

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Des associations religieuses luttent pour le bien-être des LGBT.

En décembre 2016, le petit pays aux grandes idées du nom de Malte a décidé de pénaliser les « thérapies » de conversion utilisées pour « remettre dans le droit chemin » les gays, lesbiennes, transgenres et bisexuel.les. Malte est le tout premier pays d’Europe à avoir pris cette décision. Mais qu’en est-il du reste du monde ?

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Droit au mariage civil, droit à l’adoption, un changement d’état civil simplifié pour les personnes transgenres : voici les grands changements adoptés par Malte en décembre dernier. Entraver la liberté de ces personnes trop longtemps montrées du doigt est dès lors récompensé d’un an de prison et de 10 000 euros d’amende. Avis aux homophobes 😉

Pourtant, les « thérapies » de conversion ou de « délivrance » sont encore pratiquées dans de nombreux pays malgré le laxisme de certains.  L’Afghanistan, l’Arabie Saoudite, l’Iran, le Soudan, le Yémen et la Mauritanie condamnent actuellement les homosexuels à la peine capitale : la mort. Considérée comme une maladie mentale ou un trouble du développement, l’attirance pour le même sexe s’est longtemps faite soignée par des séances d’électrochoc, des traitements médicamenteux très puissants, ainsi que ces fameuses « thérapies » de conversion. Seul bémol : ces thérapies sont encore pratiquées aux Etats-Unis, en France et ailleurs, pour le plus grand mal des concernés.

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Bien pensantes et soucieuses du bien-être de ses pratiquants, l’Église évangélique américaine avec un grand E – comme on l’aime – se porte garante de leur santé mentale. La première association évangélique américaine à avoir proposé des stages de conversion a été créée en 1973 et s’appelait Love in Action. Elle est suivie de près par Exodus International, un organisme chrétien made in USA qui, fort de son succès, ouvre des antennes en Amérique Latine et au Brésil. Du côté des Mormons, l’association la plus importante s’appelle Evergreen International, tandis qu’aux Etats-Unis, NARTH est une référence. La National Association for Research and Therapy of Homosexuality constitue le plus grand groupe de médecins pratiquants les thérapies de conversion jusqu’en 2000.

En Russie, en 1959, le docteur H. Schwartz est traversé d’un éclair d’intelligence et affirme, à la suite d’une étude, que l’homosexualité n’est qu’une maladie curable comme la grippe ou la rubéole. Selon lui, l’homosexualité ne serait pas un choix, mais le résultat d’un dysfonctionnement génétique qu’un apport en testostérone permettrait de résoudre. Résultat : depuis 2015, les russes seraient sur la piste d’un vaccin contre l’homosexualité que de nombreux pays auraient déjà pour projet d’acheter.

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En France, de nombreuses associations prennent à coeur – LOL – de résoudre les soucis d’identité sexuelle de ses pratiquants, comme par exemple Courage, installée depuis 2014 et ayant développé la « Communauté charismatique de l’Emmanuel », un mouvement dans la lignée de la Manif pour tous. Courage conseille simplement l’abstinence.

Point commun à toutes ces associations religieuses ? Ce fichu désir et/ou besoin de venir en aide aux homosexuels qu’ils doivent certainement considérés comme étant désespérés. Et comment résoudre tous leurs tracas ? En leur proposant de participer à des stages ponctuels au cours desquels ils sont amenés à réfléchir sur eux-même, à chercher d’où vient cette horrible pathologie, et à trouver des solutions avec l’aide de Jésus. Les associations donnent parfois des tracts expliquant le pourquoi-du-comment de l’homosexualité, à savoir : avoir vécu dans une relation triadique. Un père absent et passif, une mère surimpliquée et un enfant sensible serait donc le trio gagnant pour être gay !

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On voit aussi un tract racontant la vie d’un homme « Délivré de l’homosexualité » grâce à une thérapie de conversion menée par le pasteur suisse Werner Loertscher pour la modique somme de 410 euros par personne. Ainsi, chacun peut renouer avec « une saine hétérosexualité », le « vrai féminin », et le « vrai masculin ». Cette église évangélique de Cognac a été condamné en novembre 2015 pour « provocation à la haine ». Tant mieux !

Il faut établir une loi qui stipule explicitement l’interdiction pure et simple de ces thérapies en France et apporte une réponse pénale aux « thérapeutes » qui les pratiquent. dit un militant d’Amnesty International à Libération.

Aujourd’hui, Malte est le seul pays d’Europe a avoir adopté les mesures nécessaires pour éviter ce genre de thérapies merdiquement homophobes. De notre côté, en France, aucune loi ne les interdit, bien que des actions citoyennes luttent activement pour.

Changer son identité de genre ou aimer une personne du même sexe que le nôtre n’est en aucun cas un acte d’impureté ou une erreur de la nature, mais tout simplement, un amour normal pour son corps ou envers son ou sa partenaire, comme il en existe partout dans le monde. stipule une pétition sur Change.org pour interdire les thérapies de conversion en France.

Si vous avez envie de vous marrer un peu – car il vaut mieux en rire qu’en pleurer -, voici une belle vidéo de propagande réalisée par Torrents de vie.

Sources
Libertation.fr
NouvelObs.com

Elisa Barbier

 

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