A la rencontre des drag queen

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Jean Rault raconte l’extravagance des drag queen de Kyoto au Japon.

Au Japon, l’homosexualité est présente mais pas forcément revendiquée, les habitants partants du principe que la sexualité est de l’ordre de l’intime, et ne concerne que les personnes concernées. De ce fait, être homosexuel.le n’est pas crié sur les toits, mais dispose d’une considération neutre de la part de la société. De la même manière, être une drag queen au Japon est relativement simple et ne fait pas l’objet d’une quelconque discrimination. Les personnes gays y forment un ensemble cohérent d’individus qui sortent du lot en n’ayant pas d’identité propre, à tendance bisexuelle – ou pas –. Même si les drag queen japonaises évitent de faire trop de vagues, ce n’est pas pour étouffer et cacher qui elles sont mais plutôt pour respecter les codes traditionnels d’un pays conformiste et à l’apparence lisse.

L’environnement est plus tolérant qu’en Occident, mais le conformisme de la société et le poids des structures familiales entravent les « sorties du placard ». explique Boris O.Dittrich, directeur juridique du programme LGBT de Human Rights Watch, dans un article du Monde.

Que l’on soit hétéro, gay, lesbienne, trans ou drag queen au Japon, ce qui importe est de ne pas se faire remarquer – dans le mauvais sens du terme –. Un postulat qui certes, peut paraître radical, mais qui permet à chacun d’avoir une vie privée libre et respectée malgré tout.

Le photographe français Jean Rault en connaît un rayon sur les drag queen japonaises, plus particulièrement celles de Kyoto. Ce pays, cette culture, ces personnes, font partie de la vie de l’artiste, rythmée par les aller-retour à Kyoto qu’il fait un tiers de l’année. Depuis 17 ans, Jean Rault découvre et redécouvre les acteurs d’un pays et d’une culture si particulièrement beaux , sans jamais se lasser. Au début de l’année 2017, il a d’ailleurs exposé environ 50 portraits réalisés au Japon au cours de ses 40 derniers séjours au pays du weird dans le cadre du festival KG+17, aussi appelé Kyotographie 2017 et dédié à la photographie indépendante. Rien que ça… « Portraits japonais 2000-2016 » montre des célébrités japonaises, des actrices, des danseuses et des femmes inconnues en mode plus ou moins nues; pour rencontrer dans le plus pudique des silences ces individus qui apportèrent quelque chose à la vie de Jean Rault, certainement.

Dans son livre « Diamonds are forever », ce sont des portraits nocturnes réalisés dans les couloirs d’une ancienne station de métro transformée en club que l’artiste montre, avec un regard admiratif et contemplatif sur ces drag queen et ces trans-genres japonais de Kyoto. A découvrir grâce aux quelques images suivantes.

Diamonds are forever

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Portraits japonais 2000-2016

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