Dawood Ibrahim, parrain du crime organisé
Des milliards de dollars à Bollywood
Mystérieux et volatile, Dawood Ibrahim inspira les cinéastes qui lui consacrèrent films et séries. Victime de graves infections, le parrain du crime organisé indien serait sur le point de rendre son dernier souffle, caché au Pakistan. L’occasion de revenir sur le passé du second gangster le plus riche de tous les temps.

Lunettes noires, moustache imposante et cigare aux lèvres, Dawood Ibrahim fonda la D-company, considérée comme l’une des organisations les plus puissantes et dangereuses au monde. Sa fortune chiffrée en plusieurs milliards de dollars attira les convoitises, alors Dawood n’eut d’autre choix que de s’exiler au Pakistan, et alterner de planques chaque mois.

Pourtant, rien ne prédisait l’homme à virer dans la voie de la criminalité Membre d’une fratrie de 11 frères et sœurs, Dawood commença en bas de l’échelle, puis se hissa à la tête du gang des Konkanis, aidé par ses frères et son père, policier corrompu. Trafic d’armes, d’or, de drogue, contrefaçons, racket au sein de l’industrie de Bollywood, le caïd étendit son empire et fonda D-company, soupçonné d’être lié à Al-Quaida. Sa carrière bascula en 1993, suspecté d’être l’auteur des attentats de Bombay causant la mort de 257 personnes. Le fugitif devint ainsi l’homme à abattre le plus recherché de la planète, et commença alors son évaporation au Pakistan.

La D-company continue d’être active à Bombay, mais l’époque des gangsters est révolue. A la place, l’organisation vire vers une criminalité plus « propre, » avec magouilles et contrats publics à la clé. Pour l’heure, Dawood Ibrahim ne donne signe de vie, et les médias s’interrogent sur sa prétendue mort. Réalité ou fausse piste ?