Quand l’utopie festive devient réalité
Un festival d’anthologie: du son non-stop pendant une semaine, 70 000 personnes rassemblées dans le désert du Nevada, une expérience collective de liberté et de créativité. Oui, on parle bien Burning Man! Mais sais-tu que le festival s’exporte en Afrique du Sud?
Face au succès du festival, le Burning Man Regional Network a été créé pour exporter le concept. En gros, tu peux créer ton propre Burning Man n’importe où dans le monde à condition de respecter les valeurs de l’évènement et d’assumer la responsabilité juridique que cela incombe. Pour résumer, l’AfrikaBurn, c’est une franchise sud-africaine du Burning Man.
Depuis 2007, les organisateurs investissent le désert du Karoo où ils proposent une expérience collective sous le signe du partage et de la bonne humeur. Puis, on ne va pas se mentir, l’AfrikaBurn c’est surtout huit jours de teuf non-stop. Pas le temps de s’ennuyer entre la création de structures artistiques, de costumes, de chars ou encore la musique et les animations… Sans oublier l’apothéose lorsque toutes les constructions de bois sont brûlées… Magie et émotions garanties!
Pour cette nouvelle édition, le thème est le jeu. Les organisateurs proposent aux 12 000 festivaliers de passer d’Homo Sapiens (homme sage) à Homo Ludens (playing man). Durant huit jours, le non-sens, l’irrationalité et l’intuition seront donc les maîtres-mots. Ça risque d’être complètement barré!
Comme son cousin névadais, l’AfrikaBurn est une vraie utopie festive. Rien n’est à vendre. Rien. Pas de publicité, pas de marque, pas de stand et surtout pas d’argent! Tous les participants doivent d’ailleurs apporter un cadeau, qu’ils offriront à la personne de leur choix, genre porte-bonheur, shots de rhum ou une douche chaude. Voilà un des onze principes de l’AfrikaBurn. Et oui, puisqu’il n’y a pas d’eau courante ni de réseau électrique en plein désert, tout est à prévoir. Il y a même un AfrikaBurn Survival Guide pour t’aider à organiser ton trip! Bah oui, faut pas oublier qu’on est quand même en plein désert…
Si les festivaliers viennent du monde entier pour goûter à la plénitude, le public semble en majorité occidental. Même si le billet est trois fois moins élevé qu’au Burning Man, il reste très onéreux comparé au pouvoir d’achat de la population africaine. Assez ironique pour un festival qui promeut le partage, l’échange et l’égalité…
Certes, l’AfrikaBurn propose une parenthèse utopique mais la réalité finit toujours par nous rattraper. En attendant, tu peux aussi juste y aller et simplement profiter de ce que l’endroit peut t’offrir: du grandiose, du beau ou du complètement barré. Dans tous les cas, tu vas vivre une expérience hors du commun.
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