Être begpacker ou faire la manche pour voyager
Tu connais le terme « backpackers« ? Peut-être en as-tu déjà été un? Pour rappel, le mot désigne les voyageurs avec leur gros sac à dos. Ils sont les représentants d’une génération d’aventuriers en quête de nouveaux horizons. En Malaisie, à Hong Kong, en Thaïlande ou à Singapour, les habitants assistent à un nouveau phénomène. Ces jeunes touristes occidentaux partis à l’arrache, sans vraiment trop d’argent, se mettent à faire la manche pour rentrer chez eux voire financer la suite de leur voyage. Des Européens pourtant loin d’être pauvres ou dans le besoin… On les appelle les « begpackers« .
Pourquoi? le verbe « to beg » signifie « mendier », ce surnom est donc un jeu de mots avec le terme « backpackers ». En général, ces clochards « nouvelle génération » jouent de la musique ou vendent des babioles contre quelques pièces. Sur leur pancarte ils vont droit au but: « I’m travelling around the world without money please support my trip ». Pourtant, ils ne paraissent pas tant que ça dans le besoin: appareil photo, vêtements en bon état, téléphone, enceinte…
La question est: pourquoi trouve-t-on ces begpackers particulièrement en Asie? Peut-être est-ce une méprise de ces voyageurs pour qui ce genre d’attitude devient une sorte d’expérience, de rite d’initiation ou de passage obligé pour être un vrai « traveller« ? Mendier deviendrait-il une sorte de loisir? Que ce soit pour se nourrir ou tout simplement pour survivre, les vrais mendiants ne sont pas dans la rue par plaisir! Ils échangeraient sûrement bien leur place contre un tour du monde…
Pour les autochtones, se permettre un tel comportement frôle l’ignorance et le manque de respect. La mendicité y est souvent très mal perçue. Alors, comment peuvent-ils concevoir de financer les voyages et les lubies de ces jeunes en quête d’authenticité, sachant qu’ils vivent dans des conditions souvent plus précaires… Les occidentaux semblent un peu maladroits avec le respect des traditions et des coutumes.
Même si cela part d’un bon sentiment, il y a d’autres façons de parcourir le monde. Certains se tournent vers le « travel porn« . Le principe est le même sauf que c’est sur la toile qu’on fait la manche. Bon ok, c’est déjà moins impoli. Mais, entre nous, rien ne vaut le partage, le vrai, dans toute sa simplicité et sans échange monétaire. Voilà comment voyageaient les hippies dans les années 70 et ça, c’est vraiment l’aventure!
Un vrai voyage est avant tout spirituel et authentique: être dénué de tout pour aller vers autrui, demander de l’aide contre de l’aide et surtout apporter quelque chose à l’autre et ne pas simplement prendre…
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