Paris et le tatouage avec Faustink

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Faustink a dessiné Paris devant une bière

C’est un dessin pour le moins hétéroclite que nous a réalisé Faustink, sur la table du bar. Quatre couleurs seulement, pour dessiner sa représentation de Paris et de sa vie de tatoueuse. Entre les jeux à gratter des PMU et les paysages côtiers de sa Normandie d’origine, elle n’en oublie pas son style unique ni ce qui l’a amenée jusqu’ici.

C’est l’humour qu’elle exprime via son art. Une ironie qui demande réflexion, comme quand une main droite coupe la gauche, assortie de sa légende : « Oppress yourself ». Mais ça peut être plus vif et impulsif, comme ce qu’elle est, tout simplement. Faustink est spontanée et réfléchit vite. Elle vit du tatouage depuis ses 19 ans. Ça lui est tombé dessus après le collège, quand elle a rencontré une fille de 15 ans, « tatouée de partout ». Faustink avoue sans problème n’avoir jamais voulu vivre d’un travail « normal ».

faustink

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Open Minded_ Quels artistes ou œuvres d’arts t’inspirent le plus ?

Faustink_ J’adore les choses torturées de manière générale, mais ce qui m’inspire le plus sont les gens que je rencontre et la vie que je mène. Récemment, je me suis intéressée au rap et à toute la pop culture, alors que je me passionnais avant pour les arts plus académiques. Ça m’inspire un nu avec un alien (1), qui apparaît dans un clip de Jul.

 

O.P_ Dans quel bar aller avec tes potes et quoi y boire ?

F_ J’adore les PMU (2), on peut y aller pour mater les matchs de foot et y acheter plein de jeux à gratter. Il y a aussi le Chinatown de Belleville (3), qui est un restaurant-karaoké un peu kitsch mais que j’aime bien.

 

O.P_ Un resto de street-food à nous conseiller ?

F_ Chez Elaichi Vegetarian street food (4), on y mange des trucs frais, bons et pas chers. Et il y a Peonies dans la rue du faubourg Saint-Denis. Il fait du bon café et des super salades.

 

O.P_ Où chiller avec une clope un dimanche ensoleillé ?

F_ Je vais à Boulogne, parce qu’il y a plein de parcs où je peux promener mon chien (5). Sinon quand je peux je vais en Normandie, parce que j’y ai mes racines. J’ai beau avoir pas mal voyagé dans les îles désertes, ça reste mon port d’attache.

 

O.P_ Un endroit entre ciel et terre ?

F_ Mon lit (rires). Mais aussi mon salon de tatouage (6). C’est ma petite bulle entre ciel et terre.

 

O.P_ Où aller acheter des sapes cool ?

F_ Je n’achète que du vintage (7), donc je vais dans les friperies. J’y trouve toujours de belles pépites.

 

O.P_ Dans quel lieu rencontrer ton date Tinder ?

F_ Le plus simple c’est d’emmener le mec Tinder (8) dans un endroit d’où je peux m’échapper facilement. Par exemple en promenant mon chien, ça me permet de pouvoir partir si je m’ennuie.

 

O.P_ Ton mentor en tatouage ?

F_ Il travaille à Marseille, c’est Rocky Grononos. C’est un pote et il fait un peu de tout. Ça fait pas longtemps que je lui ai avoué ce qu’il représentait pour moi. Il m’a fait une panthère (9) colorée sur la fesse.

 

O.P_ Un lieu où tu te sens bien ?

F_ Je me sens bien en France (10), parce que j’y aime tout. J’aime trop la langue et la culture PMU, on ne trouve ça qu’ici.

 

O.P_ La pièce la plus insolite que tu aimerais tatouer ?

F_ Mon rêve en ce moment serait de tatouer le portrait de Verratti (11), un joueur du PSG (qu’elle a réalisé depuis, NDLR). Ça pourrait être aussi le portrait de Balavoine. De manière générale des portraits kitsch mais ultra réalistes.

 

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