Dans l’enfer des start-ups, quand le cool devient dictature

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La désillusion du cool dans les start-ups

Mathilde Ramadier, française de 29 ans vient de sortir son livre Bienvenue dans le nouveau monde. Comment j’ai survécu à la coolitude des start-ups . Elle y relate sa désillusion en travaillant pour une douzaine de start-ups pendant 4 ans à Berlin. De son enthousiasme des débuts, elle ouvre les yeux et déchante rapidement en découvrant que la liberté et bonne ambiance sur papier s’avèrent faussement édulcorées.

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A l’image de sa génération, Mathilde est une slasheuse en cumulant les activités, graphiste, dessinatrice de BD, et manageuse dans des start-ups pour un surplus financier. C’est là, dans de jeunes entreprises, coincée dans un bureau entre un baby-foot et un distributeur de bonbons qu’elle fait ses premiers pas dans un monde prétentieux et superficiel.

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Tous comme ses collègues, elle aspire à apporter une pierre à l’édifice. Cependant, les tâches routinières la conduiront à ressentir le syndrome du bore-out, soit un ennui extrême face à la vacuité des missions. Pourtant, un kit de bienvenue dépeignait la chance de faire partie prenante de l’aventure merveilleuse des start-ups en devenir. Ce bullshit job s’accompagne également d’une fausse ambiance à la cool avec une hiérarchie pyramidale. Le boss sous pression, a pour seul objectif de pérenniser son entreprise jugée révolutionnaire, alors que 90% des start-ups finiront par échouer.

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Les jeunes padawans à la merci du patron se retrouvent aussi infantilisés, abreuvés de bonbons afin de mieux ingérer la pilule des heures supplémentaires et du maigre salaire. Travailler dans une nouvelle entreprise signifie réellement ne pas compter ses heures pour s’enrichir de 800€ par mois. Les déçus « partent pour de nouvelles aventures » avant qu’une nouvelle recrue ne prenne la place de la chaise vide et s’émerveille des possibilités, avant la future amertume.

Face à la précarisation du travail, nul doute que les start-ups continueront à jouer la carte de la sympathie pour attirer pléthores de millennials.

 

 

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