Au Brésil, il y a les plages, le soleil et des guerres de gangs jusqu’en prison

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Émeutes, morts et évasions au sein des prisons du Brésil.

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Le PCC, aussi appelé 5.3.3. au Brésil.

Sur le Routard.com, on peut lire au sujet de la ville brésilienne de Manaus :

C’est une ville de légende. (…) Manaus est désormais une grande ville moderne et active, qui ne séduit pas forcément à la première impression.

Heureusement que les sites de voyage existent, sans quoi nous ne pourrions pas faire d’humour.

Le Brésil fait partie des pays les plus dangereux en terme de violences liées au trafic de drogue. C’est aussi celui qui obtient la 4ème position sur le podium des prisons comptant le plus grand nombre de prisonniers incarcérés, après les Etats-Unis, la Chine et la Russie. Cet état de fait mène au constat suivant : les prisons surpeuplées ne peuvent éviter les déboires…
La plupart du temps, les « accidents » survenus au sein des prisons brésiliennes sont dûes à des règlements de compte entre les cartels qui contrôlent le trafic de drogue.

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La prison de Manaus où a eu lieu une mutinerie faisant 56 morts dispose de 450 places, et compte 1200 détenus.

Voilà comment l’on arrive au type d’évènement survenu au début du mois de janvier 2017 : une mutinerie faisant 56 morts a eu lieu dans la prison de Anisio Jobim, à Manaus au nord du Brésil. 
L’organisation criminelle de Sao Paulo, le Primeiro Comando da Capitale aussi appelé PCC ou 5.3.3. (ordre des lettres dans l’alphabet), a été pour le moins chahuté par une autre bande de Manaus, la Familia do Norte (FDN). Bien énervé, les membres du FDN emprisonnés ont tué les membres présumés et autres rivaux du PCC au cours d’une prise d’otage de 12 surveillants et 74 détenus. Notons que la décapitation de certaines membres du PCC a été pratiquée par ceux du FDN.

Sergio Fontes, secrétaire de la sécurité publique de l’État, s’exprime au sujet de ce drame sans précédent :

Ils ont fait ce qu’ils voulaient : tuer ces membres de l’organisation rivale et obtenir la garantie qu’ils ne seraient pas agressés par la police.

Mais les organisations criminelles de nacro-trafiquants au Brésil ne sont pas des novices dans le jeu des règlements de compte. En mai 2006, le PCC lance une mutinerie dans l’ensemble des prisons de l’État de Sao Paulo en organisant une multitude d’attaques contre des banques, des prisons, des bus, des commissariats, etc. On comptera 150 morts à l’issue de cette révolte.
Quelques mois plus tard, en juillet, ce sont 106 attentats que le PCC commet contre des lieux publics, des tribunaux, et des supermarchés.

Une ou deux lignes en dessus du haut de l’article du Routard.com au sujet de Manaus, la description se poursuit. Toujours plus vendeuse et alléchante !

Depuis Manaus, il est possible de faire de faire des excursions sur l’Amazone et de dormir dans un lodge en forêt.

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Brayan Bremer s’est évadé de prison il y a quelques jours à Manaus au Brésil.

Brayan Bremer, un des quelques 184 détenus qui ont profité de l’occasion pour partir en courant très très très vite vers la forêt, et la liberté. Certainement a-t-il eu envie de vérifier par lui-même les affirmations du Routard ! Il a même osé poster un selfie accompagné d’autres détenus/évadés sur son compte Twitter. Ça, c’est CADEAU !!!!

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