ATTENTION, le terme Skinheads en France est à tort l’équivalent anglais de Boneheads: les skinheads fascistes. Si vous voulez en savoir plus, article à lire ici.
Les Black Dragons, ou les Robins des Blocks
Début des années 80: la crise économique, une douche froide pour les espoirs qu’avaient suscité l’élection de Francois Mitterand et les prometteuses premieres mesures de présidence (libération des ondes, abolition de la peine de mort, augmentation de + de 25% du Smic, dépénalisation de l’homosexualité…) comme un dur réveil avec une gueule de bois ou se bousculent des souvenirs flous de l’époque du plein-emploi. Le hip hop parisien est encore balbutiant et fait ses premier pas dans un terrain vague de la Chapelle. Pendant ce temps, la montée de l’extrême-droite fait rage: le Front National galvanise les esprits xénophobes et donne de la voix aux groupes extrémistes. Les Skinheads parisiens tiennent le pavé, plusieurs bandes se partageant le territoire parisien (Tolbiac / les Halles / St Michel – Luxembourg / Jacques Bonsergent…).
Les Skins, le GUD (Groupe Union Défense) -une organisation étudiante connue pour ses actions xénophobes violentes et ayant son siège dans la faculté parisienne d’Assas, le PNFE (Parti Nationaliste Français et Européen) scandent « France d’abord ! Blanche toujours ! ». Attaques gratuites de passants pas assez couleur locale, descentes lors de concerts Punk, ou aux puces de Clignancourt, les fachos sévissent au hasard des rencontres, c’est l’heure de gloire….
Cependant, la résistance s’organise tout d’abord avec les Ducky Boys et les Red Warriors (bandes multi ethniques issus des milieux rock’n’roll et punk qui s’organisent et se mettent, en réaction a toutes ces agressions, à chasser le skinhead). Les bandes anti-fascistes émergent enfin et partent à la chasse des néo-nazis, battes de baseball et gaz lacrimo en mains…
La jeunesse post-mai-68, post SOS racisme un brin désenchantée, montre un début d’éveil et de conscience de la condition afro en France. Les premiers à avoir crier haut et fort leur négritude furent les Black Panthers et les Asnays (bandes majoritairement composées d’afro descendants), issus du milieu rock’n’roll fifties et qui chassèrent les bandes de Rebels (rockers racistes arborant le drapeau sudiste « esclavagiste ») des rues parisiennes.
Alors Yves « Le Vent » crée la branche française des Black Dragons dans la banlieue nord-ouest de Paris: il est temps d’aller a leur tour s’occuper des skins et autres petits fachos. Noués par un fort sentiment d’appartenance à la banlieue parisienne, s’inspirant des luttes afro-américaine des 70s et du Black Panther Party, les Black Dragons compteront dans leurs rangs entre 600 et 1000 membres. Pour la plupart adeptes des arts martiaux, deuxième génération d’enfants de migrants, ils souhaitent juste se défendre contre la violence gratuite. Ils partent en croisade dans le quartier de la Défense, en Hauts-de-Seine, au Forum des Halles et transforment ces quartiers en no-go zone pour les cranes rasés !!!. Invisibles, les oubliés d’une France aveugle s’engagent contre les attaques racistes que subissent noirs et arabes.
Mais la nouvelle génération qui prendra la relève, les Black dragons Juniors, se fera plus connaître pour les problèmes judiciaires et les controverses. Après un demi-siècle d’injustices, il faut croire que cette troisième génération a peut-être perdu espoir, à juste titre. Sans doute désabusée par la faible retombée des luttes anti-fachos, qui depuis les années 80, se heurtent à un système qui les abandonne systématiquement ou les décrédibilise.
Mais, cette France qui peine toujours à se débarrasser d’une xénophobie ardue ne doit pas faire oublier les actions de ces grands frères des quartiers, ceux qui ont cherché à faire la différence. 30 ans plus tard, l’ancien gang peut se réjouir avec fierté d’avoir aider à mettre fin aux agressions Boneheads dans les années 80 et 90. A défaut d’avoir « changé le monde » (mais qui pourrait le faire?), ils ont réussi à sécuriser celui de leurs voisins. Des Robins des Blocks qui se seraient bien passé de cette lourde épreuve.
Avec l’aimable contribution de Tex Lacroix.
https://www.youtube.com/watch?v=uuOWmuwOYJk
Je suis Bertrand Messi, un jeune diplômé en communication qui a su se démarquer dans le monde du web. Depuis 2019, j’ai su me faire une place en tant que rédacteur web SEO, un rôle qui nécessite une compréhension approfondie des moteurs de recherche et une capacité à créer du contenu engageant et optimisé.
Je ne suis pas seulement un expert en SEO, je suis aussi un passionné de jeux vidéo et de culture urbaine. Cette passion a été un atout majeur dans ma carrière, me permettant de combiner mon amour pour les jeux vidéo et la culture avec mes compétences en rédaction web.
En 2023, j’ai rejoint l’équipe d’OpenMinded en tant que gestionnaire de contenu. Dans ce rôle, j’ai la responsabilité de gérer et de superviser le contenu du site, m’assurant que chaque article est à la fois informatif et engageant pour les lecteurs.
Que ce soit dans mes articles de blog, mes guides de jeux, ou mes interactions avec la communauté, dans un style amical, je permets à mes lecteurs de mieux comprendre des informations techniques, ce qui est un atout précieux pour moi.
Je suis un professionnel dévoué et passionné qui a su faire de sa passion pour les jeux vidéo et la culture urbaine une carrière réussie. Mon expertise en SEO, ma passion pour les jeux vidéo et mon style amical font de moi un acteur majeur dans le domaine du contenu web.