Street art à La Havane: expressions artistiques sous contrôle politique

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L’art de rue à la cubaine

De la couleur… Voilà ce que l’on retient en arpentant les rues de La Havane. Le street art est bien vivant: art afro-cubain, hommage à l’histoire ou embryon de militantisme, il arbore de multiples facettes qui ont toutes un point commun: mettre à l’honneur couleurs et lumières… Sous le regard averti du régime, bien sûr.

On a choisi pour toi les deux principaux projets artistiques de rue dans la capitale, l’un local, l’autre sous l’impulsion d’artistes étrangers.

L’art afro-cubain à Callejón de Hamel

Si l’on aborde le street art cubain, impossible de passer à côté de la Callejón de Hamel, la ruelle la plus décalée de La Havane. Un musée à ciel ouvert, une concentration d’œuvres murales, alliant peintures et matériaux bruts, signées par le peintre et sculpteur cubain Salvador Gonzáles Escalona.

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Au nom de la mémoire

Le street art cubain a connu de sérieux coups de pouces comme la Biennale de La Havane, l’une des plus importantes manifestations artistiques au monde dédiée à la promotion de l’art contemporain des pays dits du « tiers-monde ». En mai 2012, le graffeur et photographe français JR en collaboration avec l’artiste américain José Parlá réalisent un gigantesque projet: « The Wrinkles of the City »25 portraits de cubains qui ont vécu la révolution, dispersés sur les murs de toute la ville. Une véritable valse de calligraphies et de peintures pour rendre hommage à l’histoire.

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Et l’art revendicateur dans tout ça ?

Chut! Sujet tabou. Si tous ces graff’s donnent de la couleur aux murs de la capitale, ils restent très encadrés par le régime autoritaire qui ne tolère que la propagande ou la neutralité politique dans la vie artistique. La moindre entrave est censurée immédiatement, la preuve en image:

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« Au pays de la solidarité, il n’y a pas d’étrangers »

Le graffeur cubain, El Sexto, a tout de même tenté de provoquer les pères de la révolution par son activisme politique. En 2014, il s’était fait connaitre à travers le monde entier pour avoir peint les prénoms de Raúl et de Fidel Castro sur le dos de deux cochons dans une réalisation artistique. Coût de la petite blague: 10 longs mois d’incarcération.

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Les artistes militants sont donc avertis: street art à la Banksy, c’est pas pour tout de suite. Quoique, avec l’ouverture de Cuba sur le monde, l’île intégra t-elle les vices comme les vertus de la société libéraliste à l’occidental ?

A suivre…

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