Chaque année, des centaines de touristes viennent au Pérou pour cette drogue.
L’ayahuasca est une plante hallucinogène amazonienne dont le nom ne cesse de résonner dans les médias ces derniers temps. Un objet de curiosité mais aussi de danger sur lequel on a décidé de se pencher.
Aussi appelée gagé, l’ayahuasca est une boisson préparée à base de lianes et plus particulièrement de leur écorce que les locaux réduisent en poudre afin de la mélanger plus facilement avec de l’eau. Il ne suffit alors plus que de boire le bol de liquide, attendre que les minutes passent, et entrer en transe.
Consommée depuis plus de 4 000 ans, l’ayahuasca permet de « résoudre » les problèmes d’origines autant physiques que psychiques grâce à une première phase de purgation suivie de visions surnaturelles. Sentiment d’ébriété, vomissements, diarrhées, convulsions, hallucinations et intense relaxation résument l’ensemble des états par lesquels passe une personne qui a bu de l’ayahuasca.
Depuis quelques années, un certain enthousiasme s’est fait remarqué parmi les touristes occidentaux vis-à-vis de l’Amérique centrale, et plus précisément du Pérou. De grands espaces reposants, une nature hypnotisante, des traditions en tous points différentes de la notre et une culture peu connue répondent à un besoin d’évasion qui engloutit lentement mais sûrement les occidentaux des 30 Piteuses. Alors, le Pérou, c’est un peu la promesse d’un monde meilleur.
Chaque année, plusieurs centaines de touristes embarquent à bord d’un avion en partance pour le Pérou et les régions voisines. D’Europe, d’Amérique du Nord ou du Sud, d’Argentine et du Chili, les curieux se précipitent quasiment tous dans les campements préparés rien que pour eux en périphérie, avec plein d’ayahuasca, et de dollars dans les yeux. Pendant quelques jours ou plusieurs mois, des chamans proposent des séjours « découverte » au cours desquels les volontaires, après s’être délestés de 50 à 150€ (pour une journée), sont invités à boire de l’ayahuasca et entrer ensuite en transe. Sauf que ces endroits, qui à première vue semblent communs ne sont pourtant que des mises en scène… Des escrocs se faisant passer pour des gourous vendent une expérience hors du commun dans un cadre confortable, afin de séduire les touristes avides de nouvelles sensations mais malgré tout attachés à leur petit confort !
Des organisations proposent même via Internet des stages de pratique et des cures de désintoxication (drogue et alcool) via des opérateurs bien conscients de la mine d’or que représente la plante mystique. Guy Rouquet, président de Psychothérapie Vigilance valide ce constat : « Le chamanisme est devenu un marché où foisonnent les bonimenteurs, les illusionnistes et les aigrefins, au grand dam de ceux qui, autochtones ou étrangers, souhaitent sauvegarder des savoirs et sagesses immémoriaux pour le bien de leurs propres peuples comme pour celui de la planète ».
Et ce n’est pas le Pérou qui dira le contraire… En 2013, le pays remporte la prestigieuse mention de « Meilleure destination gastronomique mondiale » et annonce souhaiter devenir une puissance reconnue dans le domaine du tourisme. Pourquoi réglementer la pratique de la prise d’ayahuasca, dans ce cas ?
Les accidents mortels ne semblent pas être suffisamment « graves », ni pour les autorités locales, ni pour les touristes. Chaque année, plusieurs personnes sont victimes de la puissance hallucinatoire de l’ayahuasca. Suicides et overdoses sont les principales causes de mort des consommateurs, et sont malheureusement plutôt bien étouffés par les médias et les locaux.
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En effet, le Pérou est un endroit magique, où chaque personne dont le pieds a foulé la Terre a appris quelque chose et en repart plus riche intérieurement. Grâce à la beauté de la nature, à la simplicité de l’être humain, et à la mysticité de l’ayahuasca. Pourtant, cette drogue à l’origine uniquement consommée par quelques groupes autochtones dans la forêt amazonienne pour honorer certains moments de leur vie et s’initier au chamanisme, est devenue le principal attrait touristique du Pérou pour certaines personnes en mal d’émotion. Jean-Loup Amselle, dans un article datant de janvier 2014 dans le Monde Diplomatique, donne une explication assez évocatrice des raisons d’un tel engouement de l’Occident pour ce type de pratique chamanique : « Le tourisme chamanisme centré sur l’ayahuasca témoignerait ainsi d’une montée de l’irrationnel, qui, s’il puise ses racines dans un passé lointain, se fait de plus en plus prégnant dans la mesure où il apparaît en phase avec le capitalisme d’aujourd’hui ».
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En définitive, se barrer à l’autre bout de la planète pour boire une boisson clairement dégueulasse, vomir toute la nuit et partir dans un bon gros trip est une manière de fuir la société capitaliste qui nous bouffe un peu plus chaque jour. Surtout en ce moment.
Mais bon, est-ce vraiment une solution de fuir ? Ou est-ce réellement nécessaire de se confronter à la réalité ?
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