Pour les gangs mexicains, le graffiti entre outil de communication et de pression.
L’Amérique est de loin le berceau de nombreuses cultures. Du jazz de la communauté noire, en passant par le rock des blancs, jusqu’au graffiti sud-américain, l’Amérique a vu naître et grandir des cultures qui s’exportèrent dans le monde entier.
Et aujourd’hui, on se tourne vers les origines du graffiti, et plus particulièrement le cholo writing. Ce type de lettrage bien spécifique et très répandu à Los Angeles a influencé d’autres calligraphies, mais reste peu connu du monde.
Pour commencer, le graffiti né aux États-Unis dans les années 1940, avant leur entrée en guerre avec le reste du monde. Déjà un moyen de crier haut et fort son mécontentement, le graffiti est en place dans la communauté blanche américaine. Quelques années plus tard, ce sont les mexicains immigrés aux USA qui vont faire naître le cholo, notamment via la formation de gangs. À l’origine, les mexicains se regroupèrent et s’appelèrent les Zoot Suiters afin de mieux se protéger des attaques racistes des blancs issus eux, des beaux quartiers. Ainsi, le premier gang voit le jour, avec une identité et des codes propres : les vêtements, le langage, la démarche et les voitures sont très spécifiques. Par exemple, le port de vêtements ultra large était de rigueur, en réaction et surtout pour se moquer des tenues bien trop classes des blancs, aussi surnommés les wasp (White Anglo-Saxons Protestants).
Ces gangsters latinos que l’on peut aussi appeler les chicanos, sont à l’origine des premiers tags posés dans les rues de Los Angeles, épicentre de la communauté mexicaine immigrée. Un cholo writing, c’est la signature d’un gang. Une manière de marquer et délimiter son territoire tout en prouvant sa puissance dans un barrio (un quartier). Véritable outil de « communication », ces signatures ont cependant pour principal fonction de dire aux autres gangs le danger qu’ils auraient à s’immiscer dans la vie du barrio contrôlé par celui présent…
Mais tu te doutes bien que la vie n’est pas toute rose au coeur des gangs mexicains. Aujourd’hui majoritairement impliqués dans le trafic de drogue, la confrontation entre gangs peut passer par l’action de taguer la signature des individus visés, se terminant en général dans un bain de sang.
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Trop souvent rapproché du style du graffiti qui est le tag, le cholo writing n’est pas bercé par les mêmes influences ni par les mêmes règles, dans un but néanmoins similaire.
Le style typographique du cholo writing est directement inspiré des lettrages de style gothique car très facilement lisible, clair et percutant. Utile pour se faire remarquer et surtout pour faire peur ! De plus, la signature d’un gang est organisée d’une manière bien précise : la première ligne cite en majuscule le nom du gang; les suivantes composent les prénoms de chaque membres; la dernière est la signature du graffeur œuvrant au nom de son gang.
Surnommés les newspapers of the street, les cholos sont de réels messages transmis via les murs des barrios à l’ensemble du voisinage.
Et l’héritage du graffiti que l’on retrouve dans le cholo writing est simplement le désir de faire voir sa présence au travers d’écritures.
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Né vers 1930, le cholo writing existe encore et est un sujet d’étude très intéressant : François Chastanet a, durant plusieurs années, travaillé à l’analyse de ce mouvement urbain. Son voyage à Los Angeles a été l’occasion pour lui d’enquêter sur ce phénomène, et de relever les formes graphiques et autres tags posés dans les quartiers. Il aborde dans son livre Cholo Writing : Latino Gang Graffiti in Los Angeles, le graffiti, la lettre et l’architecture tout en questionnant cette pratique encore peu connue, mais très importante dans les rues de Los Angeles.
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