À 56 ans, Maurizio Cattelan respire la joie de vivre et la fraîcheur de la folie.
Pour fêter l’existence d’un artiste complètement barge et scandalisant, la Monnaie de Paris prépare une exposition éblouissante et intrigante des oeuvres de ce dernier : Maurizio Cattelan.
À partir du 21 octobre 2016 et jusqu’au 8 janvier 2017, Not Afraid of Love mettra en lumière l’art de la mise en scène et de la provocation d’un personnage qui se pose la question suivante : « Y-a-t-il une vie avant la mort ? ».
Cet artiste contemporain italien commence comme pas mal de jeunes d’aujourd’hui, c’est-à-dire en galérant. Allant à droite puis à gauche, il passe de petit boulot en petit boulot, sans jamais vraiment parvenir à s’installer dans la vie d’adulte. Puis un jour, alors qu’il s’ennuie, il décide de fabriquer des petits meubles en bois dont il va faire la promotion grâce à un catalogue édité par lui-même. Les galeries auxquelles ce dernier est envoyé retiennent son nom à consonance italienne et lui permettent de remplir un peu plus son carnet d’adresse dans le milieu du design et de l’art contemporain.
En créant des oeuvres entre l’installation et le happening, son audace et son caractère le font sortir du lot : des oliviers plantés dans la cour d’institution, une autruche empaillée avec la tête dans le sol, son galerie milanais accroché au mur avec du scotch. Autant de mises en scènes follement provocantes qui lui confèrent une aura d’artiste critique et surtout, plein de second degré. Sa galerie new-yorkaise, la Wrong Gallery, est un lieu où rien ne se vend et est fermée de manière permanente. Motif de cette fermeture ? La simple contestation.
Sa production la plus célèbre, et surtout la plus chère, est une statue de cire représentant Hitler enfant agenouillé en train de prier. Him a notamment été vendue pour la modique somme de 15 millions d’euros en ce début d’année 2016 lors d’une vente aux enchères organisée par Christie’s à New-York.
En tous cas, nous, on aimerait bien savoir si l’acheteur l’a mise dans son salon, ou encore mieux. Devant sa porte d’entrée !
Maurizio Cattelan est aussi à l’origine de la revue complètement cramée ToiletPaper, regroupant des photographies toujours plus sophistiquées et décalées. Avec l’aide du photographe Pierpaolo Ferrari, ils mettent en scène des situations loufoques à l’esthétique populaire et criarde, rappelant étrangement le pop-art des années 1970.
Pour en voir plus (et je te le conseille!), tu peux aller sur le site de ToiletPaper ici : ou là.
Informations pratiques
Ouvert tous les jours de 11h à 19h, le jeudi jusqu’à 22h.
Webzine mutualisé, Open Minded dispose de son propre contenu rédactionnel.
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