Chine: condamnations en cascade pour « crime de subversion »

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7 ans de prisons pour « subversion à l’état »

La Chine a entamé les condamnations suite à  « la répression du 7 Juillet 2015 » où plus de 300 personnes avait été arrêtés à travers tout le pays. Dans le viseur de la police ? Des militants et Beijing Fengrui, un cabinet d’avocat accusé de défendre des opposants au régime. La plupart ont été remis en liberté après des interrogatoires tandis que d’autres ont écopé de peine de prison.

Les autorités ont ainsi condamné mercredi le militant des droits de l’homme, Hu Shigen, à 7 ans de prison. Dans ce procès express, la cour a retenu le chef d’accusation de « subversion à l’état et atteinte à la sécurité nationale ».

 

chine repression

Hu Shigen, qui dirige aussi un mouvement religieux chrétien est le deuxième militant chinois à être condamné en une semaine. Mardi dernier, Zhai Yasmin, 55 ans a été condamné à 3 ans de prison avec sursis.

Lors de  son procès, l’activiste a plaidé coupable et « avoué » vouloir renverser le parti communiste chinois. Pour réduire sa peine, il aurait promis de ne plus s’attaquer aux institutions de son pays. Son âge avancé a aussi pu compter dans le jugement. Selon les journaux (peu fiables) hong-kongais, les procureurs ont accusé Hu Shigen d’utiliser ses « activités religieuses illégales » dans une église souterraine, comme plate-forme pour « propager l’idéologie de la subversion au pouvoir de l’état ».

Chine tiananmen

 

Hu a commencé ses activités en 1989 lors de la répression de la place Tiananmen à Pékin. Arrêté, il avait écopé de 20 ans de prison avant d’être libéré en 2008. Comme les autres détenus, il était connecté au cabinet Beijing Fengrui. Ce cabinet est dans le collimateur de l’état depuis l’affaire du scandale du lait à la métamine. Le cabinet avait défendu les victimes de ce scandale en 2008 qui mettait à mal les normes d’hygiène chinoise.

L’ambassade américaine à Pékin a appelé à la libération de Hu en faisant valoir que les accusations étaient « vagues et politiquement motivées ». À l’agence Reuters, l’ambassadeur américain en Chine, Max Baucus, s’est dit préoccupé par les manoeuvres du gouvernement chinois pour intimer et réprimer des avocats défendant les droits de l’homme.

 

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