Torture psychologique dans les prisons espagnoles
Développée pendant la guerre civile espagnole entre 1936 et 1939, l’art moderne aurait été une source d’inspiration pour des techniques de tortures psychologiques. Tu as maintenant une excuse valable pour éviter les expositions !
Construites par des républicains espagnols afin de rendre fou les prisonniers franquistes, les cellules étaient conçues comme des représentations grandeur nature de tableaux d’arts modernes. Inspiré entre autres par Dali et Kandinsky, l’inventeur de cette « torture psychotechnique » est attribué au français Alphonse Laurencic. Pendant son procès en juin 1939, il clama cependant qu’on l’avait contrait à ériger les cellules.
Dans une cellule exiguë, plusieurs méthodes étaient utilisées et l’accumulation donnait le tournis. Le lit incliné à 20 degrés empêchait de dormir et le corps glissait inlassablement sur le sol jonché de blocs de briques rendant un semblant de marche difficile. La seule option possible existante restait de regarder les murs, mais eux aussi étaient peinturés de damiers, cercles, spirales et autres formes géométriques, parfaites pour une confusion mentale absolue. La détresse était poussé à son paroxysme, en effet, certains murs étaient enduis de goudron de façon à augmenter la chaleur asphyxiante quand le soleil tapait fort à travers la vitre de couleur verte, censée produire de la mélancolie chez l’individu.
Une autre pratique encore plus expérimentale consistait à forcer les détenus à regarder en boucle un extrait du Chien Andalou de Buñuel et Dali. La scène en question donne à voir un protagoniste coupant l’œil de sa femme avec une lame de rasoir…
Solenn Cordroc’h
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