Des déchets élevés au rang d’œuvres d’art ?
Nelson Molina et Bordalo II : quand l’art flirte avec les déchets
Nelson Molina et Bordalo II ont un point en commun : ces deux personnes ont décidé de donner une seconde vie à des objets considérés comme des déchets.
Une vieille photo polaroid qui traîne dans ton grenier depuis 10 ans, une tache d’encre sur un mur, ta danse de la victoire, ta poubelle ou ton dressing… l’art est partout, tout le temps, et tu n’en as parfois même pas conscience. Mais si tu n’as jamais réussi à tirer parti de tout ce potentiel – et Dieu sait qu’il est impressionnant – d’autres y arrivent, et même très bien. Tu ne les connais pas ou tu en as vaguement entendu parler; dans les deux cas, Open Minded est là pour que tu restes à la page, et que tu deviennes l’expert en art que tout le monde s’arrache. Aujourd’hui, on se penche sur deux artistes qui travaillent sur la base du même genre de matériaux : des objets usagés, classés au rang de déchets par leurs propriétaires originels, puisqu’abandonnés ou trouvés dans des poubelles.
D’un côté, nous avons tout d’abord Nelson Molina. Cet ancien éboueur new-yorkais a passé plus de trente ans de sa vie à exercer ce métier. Et il en a profité pour récolter, au fil de ses tournées, des objets qui lui semblaient dignes d’intérêt, contrairement à ce que pouvaient en penser leurs anciens propriétaires. Il a ainsi constitué, dans un dépôt, une collection improbable de plusieurs milliers d’objets ramassés au fil du temps… et il estime que l’ensemble aurait une valeur de 160 000 dollars. Ce véritable musée est agencé à la perfection, tout est bien rangé à sa place, par thème. On dénombre parmi ces bizarreries, des paires de ski, une bouée de sauvetage, des vitraux d’églises, ou encore des tentes d’indiens pour enfants, ainsi que des photos et des tableaux.
D’un autre côté, on trouve le Portugais Bordalo II. Cet artiste, en ce qui le concerne, utilise des pièces abandonnées, trouvées notamment dans des friches, pour réaliser ses propres œuvres d’art. Des déchets comme matière première, donc.



Comme quoi, déchets ou œuvres d’art, tout n’est qu’une question de point de vue.