Dans le rap, loin des inepties, il y a Lonepsi
A la découverte de Lonepsi et de son premier album finement intitulé « Danger de mot »
Hommages, lettres ouvertes et prises de paroles, beaucoup ont réagi aux sombres évènements du 13 novembre à Paris. Certains ont fait le buzz. D’autres, plus discrets, ont posé des mots tout aussi forts à ce triste sujet. Parmi eux, voici le rappeur Lonepsi, l’une des plus méconnues mais aussi des plus fines plumes du rap, que dis-je, de la poésie.
Hormis une apparition sur le Planète rap de Georgio, le jeune Lonepsi n’est pas un habitué des projecteurs. Ce mec, c’est un peu la face cachée de l’iceberg : tu navigues tranquillement sur internet et là, paf ! tu prends une grosse claque, et ça fait un choc. Bref, l’artiste idéal quand tu veux te vanter d’avoir découvert la perle rare avant tout le monde. Mais avec un tel talent, on a du mal à croire que le bougre va rester indéfiniment dans l’anonymat. A l’heure où certains rappeurs suivent les tendances comme des moutons, parler de Lonepsi, c’est un peu faire entrer le Loup des Steppes dans la bergerie.
Le pire dans cette affaire, c’est que mises à part ses paroles, Lonepsi compose également la plupart de ses instrumentales. Et il faut dire que son flow mielleux et ses textes mélancoliques se marient très bien avec ses productions aériennes et planantes. Bon, là, stop. Soit ce type est incroyable, soit on a soudainement perdu tout esprit critique.

Non, toute bonne musique a son petit bémol. Hé bien, par exemple, peut-être que pour faire remuer les foules et danser un public en concert, il faut sortir un peu de cette atmosphère parfois trop tranquille qui caractérise son univers. Enfin bon, essayez de lui en toucher deux mots, il vous dira surement : « fais pas chier ».
